Les prix du pétrole évoluaient en ordre dispersés, hier dans les échanges électroniques en Asie, le marché restant prudent après la publication des chiffres de l'emploi américain, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre perdait 10 cents à 67,92 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre gagnait 1 cents à 66,83 dollars. Néanmoins, les prix du pétrole évoluaient en petite hausse en début d'échanges européens, suivant les mouvements des Bourses, le marché semblant avoir été rassuré par la décision des pays du G20 de maintenir les plans de relance afin de juguler le ralentissement économique mondial. A 10H00 GMT (12H00 à Berne), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prenait 45 cents par rapport à la clôture de vendredi à 67,27 dollars, sur l'InterContinental Exchange (ICE). Le brut léger texan (WTI) pour livraison à la même échéance gagnait 32 cents à 68,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Les marchés américains sont fermés lundi pour cause de jour férié (Labour Day). "Les échanges à New York risquent d'être limités aujourd'hui (lundi), étant donné le long week-end aux Etats-Unis, le Labour Day marquant traditionnellement la fin des déplacements estivaux" notait John Hall, analyste du cabinet éponyme. "L'impact de la récession a affecté la demande de pétrole cette année, contribuant en partie à la forte reconstitution des réserves. Ce surplus des stocks est un motif d'inquiétudes pour les producteurs qui se réunissent à Vienne pour décider de leur stratégie pour le reste de l'année" ajoutait l'analyste. Comme le rapport entre l'offre et la demande demeure lâche, avec des stocks très élevés aux Etats-Unis, les prix du brut s'échangent actuellement en fonction de facteurs extérieurs, comme la Bourse et le marché des devises. Lundi, le billet vert s'échangeait à la baisse, rendant plus attractives les matières premières libellées en dollars, et les Bourses évoluaient en hausse, encouragées par la décision des pays du G20 de maintenir les plans de relance afin de juguler le ralentissement économique mondial. Les ministres des Finances du G20 réunis à Londres vendredi et samedi ont promis de continuer à mettre en oeuvre les mesures de soutien financier d'urgence "jusqu'à ce que la reprise (économique) se soit stabilisée". Les pays du G20 ont indiqué qu'ils "étaient tombés d'accord sur la nécessité d'un processus transparent et crédible visant à mettre fin" aux plans de relance exceptionnels "lorsque la reprise sera fermement stabilisée". Vendredi, les chiffres de l'emploi américain, augurant d'une reprise lente de la consommation d'énergie aux Etats-Unis, avaient finalement pesé sur les prix du pétrole, les destructions d'emplois aux Etats-Unis ayant ralenti au-delà des attentes en août mais le taux de chômage ayant progressé bien plus que prévu, pour s'établir à 9,7%, son plus haut niveau depuis juin 1983. Durant les échanges européens, les cours étaient passés sous la barre de 66 dollars à Londres, à 65,96 dollars, un plus bas depuis plus de 6 semaines. A New York, ils ont touché 67,12 dollars, leur niveau le plus faible en 3 semaines. A partir de mercredi, les opérateurs tourneront leurs regards vers Vienne, où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunira pour discuter du niveau des prix et de la production. L'Opep devrait maintenir ses quotas et se contenter d'exhorter ses membres à mieux respecter les baisses décidées l'automne dernier, un nouveau tour de vis risquant d'être perçu comme un danger pour la reprise économique, estiment dans leur grande majorité les experts. L'Iran, deuxième exportateur de pétrole au sein de l'Opep, a confirmé pour sa part dimanche qu'il ne s'attendait pas à une nouvelle baisse de la production de brut. R.E.