La troisième Conférence mondiale sur le climat (CMC-3), organisée à partir d'aujourd'hui jusqu'au 4 septembre, à Genève, offre à la communauté internationale une occasion sans précédent de se mettre d'accord sur des politiques d'adaptation au climat actuel et futur. Quelque 1500 responsables politiques et décideurs en provenance de plus de 150 pays travailleront de concert avec des scientifiques à l'élaboration de stratégies concrètes d'adaptation à la variabilité du climat et au changement climatique. La Conférence, qui se tiendra sous les auspices de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et de ses partenaires, débouchera sur des applications concrètes du savoir scientifique au profit de tous les secteurs d'activité. L'objectif principal est d'instaurer un cadre mondial pour les services climatologiques qui permettra aux décideurs du monde entier de disposer en temps voulu d'informations et de prévisions précises sur le climat. Tous les peuples et toutes les nations ont en effet besoin d'informations sur le climat pour planifier leurs activités et préparer l'avenir. En effet, le Cadre mondial comporte quatre éléments clefs : une volonté renouvelée de renforcer les programmes d'observation du climat et d'assurer un accès libre et gratuit aux données recueillies, une plus grande priorité donnée à la recherche sur la modélisation et la prévision du climat, un nouveau système d'information sur les services climatologiques et un programme d'applications climatologiques. À travers ces composantes, le Cadre est censé renforcer les capacités dans les pays en développement et soutenir l'application des services climatologiques pour un développement résistant au climat et à ses fluctuations. Le principal objectif est d'établir un dialogue réel entre les fournisseurs et les utilisateurs des services climatologiques. Ces services permettront aux décideurs de disposer, pour les secteurs socioéconomiques clefs (eau, agriculture, pêche, santé, sylviculture, transports, tourisme, énergie et gestion des risques de catastrophes) des informations dont ils ont besoin pour adopter des politiques viables face à la variabilité du climat et au changement climatique. L'Organisation mondiale de météorologie a déclaré, à la fin de l'année dernière, que les émissions de gaz à effet de serre ont atteint des degrés très élevés jamais atteints auparavant. Le niveau de gaz carbonique (CO2), principal responsable du réchauffement de l'atmosphère, n'a jamais été aussi élevé et le méthane, un autre gaz, a augmenté de 27 millions de tonnes en 2008, après une décennie sans augmentation. L'organisation de la Conférence bénéficie de contributions alimentant un fonds d'affectation spéciale et d'un soutien en nature de la part de donateurs. À ce jour, des contributions ont été versées ou annoncées par les gouvernements d'un certain nombre de pays (Allemagne, Arabie saoudite, Australie, Canada, Chine, Danemark, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Inde, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Namibie, Norvège, Pakistan, Royaume-Uni et Suisse), ainsi que par la Commission européenne, l'Agence spatiale européenne, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et le Programme des Nations unies pour l'environnement. Ouzna Mesroua