Le sommet international de Copenhague sur le climat est capital. Il y va de l'avenir de la planète. La communauté internationale aura à prendre les engagements nécessaires à la protection de la planète et des générations futures et ne manquera certainement pas de s'engager à mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique. L'enjeu, très important, mérite que l'on retrace un succinct historique de l'engagement climatique pris par les Etats depuis quelques années. 1979 : Première prise de conscience. Le climatologue James Hansen publie une étude prévoyant l'augmentation de la température terrestre liée à un doublement de la concentration de CO2 atmosphérique par rapport au niveau pré-industriel. La même année a lieu à Genève la première conférence mondiale sur le climat. C'est le lancement du Programme climatologique mondial (PCM). 1988 : Conférence à Toronto sur le thème de "L'atmosphère en évolution : implications pour la sécurité du globe". Les scientifiques recommandent de réduire les émissions de 20% par rapport à leur niveau de 1988 d'ici l'an 2005. Parallèlement est créé le Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat (GIEC). 1990 : Deux ans après sa création, le GIEC rend son premier rapport d'évaluation. Bilan : l'humanité modifie le climat par ses émissions de gaz à effet de serre. 1992 : Sommet de la Terre à Rio. Signature de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques par 154 Etats (contre 189 aujourd'hui). Effets escomptés : stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau jugé «non dangereux» et engager une «responsabilité différenciée» entre pays riches (industrialisés) et pays pauvres. 1997 : Sommet de Kyoto sur les changements climatiques. Signature du protocole de Kyoto : les pays s'engagent à réduire leurs émissions de 5% en 2012 par rapport à 1990. Obligations chiffrées de résultat et création du principe d'échange de tonnes équivalent CO2 pour les pays industrialisés. Aujourd'hui, 172 Etats ont adopté ce protocole, à l'exception notable des Etats-Unis. 1998 : Accord de Marrakech. Les pays signataires de l'accord de Kyoto peuvent réaliser une partie de leurs réductions de CO2 via le financement de projets de reboisement dans les pays du Sud. 2001 : Première officialisation du lien de cause à effet entre l'augmentation des gaz à effet de serre et les activités humaines via le 3e rapport du GIEC. 2002 : Sommet de la Terre à Johannesburg. Les Etats présents déclarent vouloir mettre en œuvre une politique de développement durable et de partenariat entre le Nord et le Sud. Les Etats-Unis sont absents. 2005 : les Etats-Unis lancent un plan pour contourner le syndrome post-Kyoto. Il ne comporte aucun objectif chiffré contre les émissions de gaz à effet de serre. Quelques mois plus tard, l'ouragan Katrina replace le réchauffement climatique au cœur du débat public. 2006 : le rapport de Nicholas Stern chiffre le réchauffement climatique à 7500 milliards de dollars (bilan économique) et à 200 millions de réfugiés (bilan humain) si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales au cours des dix années qui suivent. La même année, le rapport du glaciologue américain Mark Serrez annonce la disparition probable de la banquise arctique dès 2040. 2007 : Le quatrième rapport du GIEC prévoit une recrudescence des inondations, des sécheresses, de l'érosion des côtes et de violentes tempêtes. En décembre, la conférence de Bali n'aboutit à aucun objectif chiffré de réduction d'émissions mais seulement à l'idée d'un processus global. 2009 : Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, organise une réunion au sommet sur les changements climatiques le 22 septembre 2009 pour attirer l'attention des chefs d'Etat à une nécessité urgente de l'action et pour mobiliser les volontés politiques au plus haut niveau, de manière à réaliser un accord mondial équitable, efficace et scientifiquement ambitieux à la conférence de Copenhague des Nations unies sur les changements climatiques en décembre.