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Les rapaces du parc national du Djurdjura menacés de disparition
Tizi-Ouzou
Publié dans Le Maghreb le 01 - 09 - 2009


Le parc national du Djurdjura, réputé pour ses richesses avifaunes, est considéré par les ornithologues comme un milieu biotope de prédilection pour les rapaces qui y sont représentés par 11 espèces réparties sur plus de 18000 ha chevauchant les wilayas de Tizi-Ouzou et de Bouira. Dans cette réserve naturelle, classée en 1997 comme patrimoine mondial de la biosphère, on trouve la grande famille de vautours formée par le Gypaète, le Percnoptère, le Vautour fauve, le Faucon, le Milan, le Buse, cohabitant harmonieusement avec leurs cousins les aigles (Royal, Botté et Bonelli). Bien que prenant la précaution de vivre loin de l'homme, leur prédateur par excellence, dans le haut de la montagne où ils vivent et nichent dans des crevaisons de parois rocheuses inaccessibles, ces rapaces, pourtant protégés par la loi, sont menacés de disparition pour des causes liées principalement aux changements subis par leurs aires de vie et autres facteurs de prédation et de braconnage, selon un constat établi par le responsable du laboratoire d'ornithologie de l'Institut d'agronomie de l'Université de Tizi-Ouzou. Explicitant la nature de ces menaces, le Pr Boukhamza Mohamed a mis en exergue les modifications subies par la chaîne alimentaire liant les différentes espèces animales, induites notamment par l'usage intensif et à grande échelle de pesticides dans l'agriculture, ce qui aggrave, a-t-il précisé, les risques d'empoisonnement des rapaces, du fait qu'ils occupent le sommet de la pyramide de cette chaîne alimentaire. La consommation des charognes, consistant généralement en des cadavres d'animaux, est également souvent fatale à ces rapaces, car les bergers ont de plus en plus tendance à empoisonner leurs bêtes mortes qu'ils abandonnent en pleine nature, plutôt que de les enfouir. Ces appâts empoisonnés sont destinés, selon des bergers, à éliminer les chacals et les hyènes, ennemis redoutables des troupeaux d'animaux domestiques. L'existence des vautours et des aigles dépend, selon ce spécialiste, de l'économie pastorale : les troupeaux de moutons et de caprins séjournant dans les montagnes, leur fournissent des ressources régulières en bêtes accidentées ou mortes de maladies, ainsi que des déchets d'animaux. Phénomène du temps, il a été constaté ces dernières années, au niveau de villages périphériques du Parc national du Djurdjura, que le percnoptère "Isghi" rode régulièrement au niveau des décharges publiques et les dépôts d'immondices, à la recherche de la nourriture, "sans s'en soucier de la qualité", contrairement à l'aigle royal et le gypaète qui préfèrent rester toujours sur les hauteurs, pour préserver leur statut d'oiseaux "majestueux". Ils restent aussi surtout sur les hauteurs, comme souligné par cet ornithologue, pour "échapper à l'homme, ce grand prédateur qui leur donne gratuitement la chasse, ou en détrousse leurs nids, afin de conjurer le mauvais oeil". C'est dire que ces oiseaux, élément indispensable des écosystèmes, sont victimes de préjugés à la peau dure. Bien que rendant d'énormes services à l'environnement qu'ils débarrassent de charognes, rongeurs et reptiles, au point d'être qualifiés d'"éboueurs de la nature", ces rapaces qui, pourtant ne s'attaquent jamais à un être vivant, sont toujours considérés comme un présage du malheur, selon des croyances locales utilisant les noms de ces mangeurs de cadavres pour désigner les gens cupides, cruels, prêts à tout pour de l'argent. N'a-t-on pas coutume de dire de ce cas d'espèce que "là où le vautour rode, il y a toujours malheur". Le gypaète est considéré comme l'espèce la plus curieuse des vautours: il peut vivre jusqu' à 40 ans et ne pond qu'un seul oeuf par an. L'unique petit qui en en sort doit être constamment protégé par les parents contre les attaques des prédateurs, dont notamment le grand corbeau. Il est reconnaissable à ses longues ailes et à sa grande queue qui lui permettent de voler très haut. Ce rapace reste silencieux pendant tout le temps, et ne sort de sa réserve que pendant les parades nuptiales, moment où il se décide à caqueter pour courtiser sa dulcinée. Autre fait étrange, le Gypaète vit toujours en solitaire et ne se joint jamais à la curée des autres rapaces, dépeçant une carcasse animale. Il attend toujours que les autres vautours aient terminé leur festin, pour s'emparer des os qu'il casse en les laissant tomber d'en haut sur une surface dure, pour en libérer la moelle et l'avaler. R.R

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