"Le secteur de l'éducation est appelé à poursuivre les actions à même de mettre fin au recours au système de la double vacation dans le fonctionnement des écoles primaires, d'élargir la prise en charge de l'enseignement d'adaptation et de remédiation pédagogique, d'améliorer davantage les conditions de scolarité des élèves et de moderniser le système scolaire par la généralisation progressive des technologies de l'information et de la communication". C'est en ces termes que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a voulu intervenir, lors de la réunion d'évaluation qui l'a regroupé avec le ministre de l'Education nationale. Pour le chef de l'Etat, il s'agit également "de valoriser et renforcer le dispositif d'évaluation des élèves, de réduire les échecs scolaires et de veiller à la redynamisation de la pratique sportive dans les établissements scolaires". Au terme de l'évaluation du secteur, le président de la République a, notamment, noté les étapes importantes franchies sur la voie de la réforme du système éducatif qui ont permis de rattraper les retards accumulés. S'agissant du taux de scolarisation des enfants des populations nomades dans les wilayas du Sud, le président de la République a donné des instructions afin que "les dispositions pratiques prises en leur faveur, soient consolidées davantage cette année par l'élargissement du réseau des cantines scolaires, du transport, l'extension des internats dans le primaire et par la création, si besoin, de classes mobiles". Le chef de l'Etat a également insisté sur "la reconduction et la consolidation des actions sociales en faveur des élèves des familles a revenu modeste", à travers l'octroi de la prime de scolarité, fixée à 3 000 DA, la gratuité du manuel scolaire, l'amélioration du fonctionnement des cantines scolaires et l'élargissement du réseau du transport scolaire. De son côté, le ministre de l'Education nationale a exposé les principaux éléments d'évaluation du secteur résultant de la mise en œuvre du programme du président de la République qui cible l'amélioration de la qualité de l'enseignement et du rendement du système éducatif dans sa globalité, ainsi que le parachèvement du processus de réforme engagé, soulignant que la dépense publique annuelle pour le secteur de l'Education nationale a désormais atteint 500 milliards DA, soit 7,5 milliards de dollars, ce qui équivaut au quart des revenus de l'Etat. Les données relatives à la rentrée scolaire témoignent de l'effort considérable et constant de l'Etat dans le domaine de l'éducation. Cet effort a permis la réception, en 2009, de 361 écoles primaires, 402 collèges et 137 lycées. Les efforts colossaux entrepris par l'Etat en matière d'éducation et la mise en place de la réforme du système éducatif ont permis, durant les dernières années, selon le ministre, d'améliorer de façon tangible les conditions de scolarisation et la qualité de l'enseignement, et ce, nonobstant le nombre sans cesse croissant des élèves. Ainsi, les indicateurs mis en place pour mesurer régulièrement le rendement du système éducatif, font apparaître les progressions suivantes: Les résultats obtenus en matière de taux de scolarisation, qui sont de 97,40% pour les enfants âgés de 6 ans et 95,28% pour la tranche d'âge 6-15 ans en 2008, attestent de la pérennité de la politique de scolarisation obligatoire. Le taux d'occupation des locaux dans le primaire (30 élèves par classe) et d'encadrement (20 élèves par enseignant), ont connu une amélioration sensible. Par ailleurs, un vaste programme d'équipement didactique et informatique, de rénovation, de mise à niveau et d'adaptation aux exigences de la réforme a été réalisé. Ainsi, en matière d'équipement didactique, 570 écoles primaires seront équipées en compendiums, en plus de la dotation en laboratoires scientifiques de 720 collèges et 550 lycées, et le renouvellement de l'équipement de 37 lycées. De même qu'il est prévu, à la fin de l'année 2009, l'équipement en climatiseurs de 6 000 classes dans les établissements scolaires des wilayas du Sud. Lotfi Cherih