L'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) poursuit sa politique d'appel d'offres pour la délivrance de titres miniers (prospection et exploration) sur le domaine algérien en lançant, hier, un appel d'offres national et international pour la réalisation de levés aérogéophysiques concernant le diamant et l'uranium dans cinq périmètres situés dans le Sud de l'Algérie. SELON L'ANPM, les levés concernent des périmètres situés à Eglab (wilaya de Tindouf), à Kseibet, Reggane et Taoudeni (Adrar) ainsi qu' à Tin Serririne (Tamanrasset). Les levés portent sur la mise en évidence de sources primaires de diamant dans quatre périmètres et sur la mise en évidence de minéralisations uranifères dans la couverture sédimentaire (périmètre de Tamanrasset), a souligné l'ANPM. Ainsi donc, l'agence invite toutes les compagnies spécialisées dans les levés aérogéophysiques et intéressées par l'appel à retirer les cahiers des charges. Les soumissionnaires pour ces périmètres devront déposer leurs offres avant la fin du délai prévu, le 2 novembre prochain, date de l'ouverture des offres techniques relatives à cet appel A noter que l'activité minière s'est diversifiée avec l'arrivée d'entreprises étrangères sur un domaine très riche en matières minérales. 26 sites avaient été ouverts, récemment, à la concurrence pour l'exploration ou la prospection de substances minérales comme le zinc, le plomb, l'or et le diamant, le cuivre et le molybdène. L'ouverture de l'activité minière au privé, après la fin du monopole public de la Sonarem, a apporté des résultats appréciables. A noter que l'Algérie met à concurrence l'exploration et l'exploitation des gisements d'uranium. Le pays s'apprête à lancer un programme de construction de centrales nucléaires civiles pour la production d'électricité. La première centrale devrait être construite à l'horizon 2020, selon les prévisions. Les réserves d'uranium de l'Algérie sont estimées à près de 30.000 tonnes, selon le ministère de l'Energie. Concernant l'uranium, les opérateurs intéressés doivent justifier de plus de cinq ans d'activité dans l'exploitation de cette substance, en plus d'autres critères sur leurs capacités et leur expertise et les projets auxquels ils ont participé. Pour ce qui est de l'or, l'Algérie occupe la 21e place du classement mondial des pays détenteurs de réserves officielles. Le volume du stock du pays en or était évalué à 173,6 tonnes à la fin décembre 2008 alors que les réserves en or de l'Algérie sont évaluées à 26.700 tonnes à fin 2008, représentant 3,6% de l'ensemble de ses réserves internationales. L'Algérie est en pole position sur le continent africain. Elle n'est devancée dans le monde arabe que par le Liban. La production d'or de l'Algérie a atteint 720 kilos en 2008, soit un chiffre d'affaires de un milliard de dinars, selon les statistiques récentes de l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (Enor). Nassima Bensalem