Le Syndicat national des éditeurs du livre, (Snel) est hors de lui ! Grand habitué du Salon international du livre (Sila) et partie prenante dans l'organisation de ce grand rendez-vous livresque, qui se tiendra cette année du 27 octobre au 06 novembre prochain à la Safex, le Snel s'insurge contre certains responsables avec lesquels il traite régulièrement. Il s'agit du ministère de la Culture et du commissariat général chargé de la préparation du Sila 2009. Selon Fayçal Hammou, président, fraîchement élu du Snel et patron des éditions "Dar El Marifa", qui a animé hier une conférence de presse au siège de l'UNFA, son organisation est de plus en plus mise à l'écart quand il s'agit d'événements importants. Les membres et représentants du Snel avancent qu'il y a un véritable blocage entre cet organisme et les gestionnaires du Salon international du livre. Tout en avouant qu'ils seront présents durant le Sila 2009, ils s'indignent contre le commissaire général chargé de préparer ce rendez-vous, qui leur a refusé de leur octroyer un stand de 54m2 comme ils avaient souhaité mais juste un périmètre de 12 m2, ce qui est pour eux du pur mépris. D'autre part, les membres du bureau du Snel, dont Ahmed Madi de Dar El Hikma, sentent que leur organisme est véritablement marginalisé surtout à l'orée des événements importants comme celui de "l'année de l'Algérie en France 2003", ou encore le Festival panafricain 2009, où il était question de publier un tas de livres sans que ces instances leur fassent appel en tant que membre de ce syndicat qui "travaille dans la transparence la plus totale". Ils souhaitent comprendre le pourquoi de cet isolement par les instances culturelles, alors qu'à "l'étranger nous sommes reçus comme des rois", avoue l'un des membres du Snel. En clair, le Snel qui a débuté sa conférence avec des éloges ostentatoires pour les décideurs qui ont de façon concrète aidé la chose artistique, voudrait tant être régulièrement consulté de même intégré dans les organismes étatiques qui s'occupent du livre, n'était cette façon épisodique comme ce fut le cas d' " Alger capitale de la culture arabe " ou le Panafricain ou autres. Par ailleurs, à ces brimades, le Snel a évoqué et même tapé à la machine un avant-projet de la charte de l'éditeur. Proposé par le président du Snel lui-même, celle-ci rappelle les grandes lignes que doivent respecter la famille de l'éditeur, à savoir l'éditeur, l'auteur, les distributeurs et le libraire. Fayçal Hamou prône à travers cette mouture et de manière abstraite, l'harmonie et la communication entre tous. Du reste et selon le président du Snel, qui est prêt à lutter pour faire valoir les droits du syndicat, reste attentif à l'enrichissement de ce dit projet. Yasmine Ben