Au syndicat national des éditeurs du livre, (SNEL), les esprits se sont calmés, bien calmés. Pas plus loin qu'il y a une semaine, cet organisme tout autant que le SPL (syndicat des professionnels du livre), a publiquement protesté contre les deux changements intervenus dans l'organisation de la quatorzième édition du salon international du livre prévue du 27 octobre au 06 novembre prochain. Ces changements concernent la délocalisation du salon qui ne sera plus domicilié comme avant à la Safex mais dans un chapiteau au complexe olympique du 05 juillet, ainsi que l'installation du nouveau commissaire général du SILA 2009 qui n'est plus Ahmed Boucena l'actuel DG de l'ANEP mais Smail Ameziane, patron des éditions Casbah. Les deux syndicats étaient impliqués de près dans l'organisation du salon et même que le SNEL avait à chaque édition un budget de 1 million de DA pour les animations culturelles, et les débats littéraires, partie indissociable du Salon. En réalité, l'un comme l'autre syndicat n'ont pas supporté le fait que, le commissariat général se soit passé d'eux pour le grand rendez vous livresque du SILA 2009. Dans une conférence de presse tenue il y a plus d'un mois, le SNEL s'était insurgé contre les agissements d'un commissariat qui ne veut pas l'écouter en tant que partie prenante de l'organisation du salon et qui n'a pas obéit à sa demande d'avoir un stand de 52 m2 " au lieu de çà il nous a donné 12m2 de surface " s'indigne-t-il tout autant que le SPL qui se sent complètement exclu de cette organisation alors qu'il a fait “ses preuves " dans les précédents Salons en montant des rencontres littéraires qui ont vraiment abouties ". L'autre objet de fronde concerne la délocalisation surprise du SILA dans un chapiteau au 05-Juillet, une entreprise qui selon eux n'arrange pas les algériens habitués à la Safex. "Aucun salon du livre de par le monde n'est délogé" protestent-ils. De son côté, en réagissant sur les ondes de la radio El Bahdja, Smail Ameziane, juge que ces deux syndicats ont " terni l'image du pays. Que veulent-ils ces syndicats? Pourquoi tant de bruit?", s'est-il demandé en précisant qu'entre lui et la Safex, il n'y a aucun problème et que le changement de domiciliation du Salon était une simple question de temps.Pour sa part, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a appuyé la décision du commissaire du Salon. " Je ne vois pas où est le problème", dit-elle dans une déclaration à la presse, mercredi 30 septembre. "Le chapiteau est parfait. Les conditions sont bonnes autant pour les exposants que pour le public. L'esplanade de [l'office olympique Mohamed Boudiaf] qui est un office public, est une place centrale. Elle est proche de toutes les facultés de sciences humaines. L'espace réservé au parking est deux fois supérieur à celui de la Safex" at-elle souligné. Après ces déclarations fermes de la part des plus importants organisateurs du Salon, le ministère de la Culture en l'occurrence, les deux syndicats ne parlent plus sur le même ton. Au contraire ! Dans un communiqué de presse diffusé mardi dernier, Le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) a appelé l'ensemble des éditeurs algériens à contribuer à la réussite de la 14e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA). La participation des éditeurs à ce rendez-vous culturel algérien est à même de consacrer le SNEL comme "partenaire effectif et permanent" dans toutes les manifestations culturelles, partant du principe que le livre était et restera le pilier de la culture algérienne et l'enjeu stratégique du développement national, a affirmé le SNEL à l'issue de la réunion de son bureau exécutif. Les membres du bureau exécutif du SNEL ont exhorté l'ensemble des éditeurs "à œuvrer sérieusement et efficacement au resserrement des rangs en vue de relever le défi des grands rendez-vous culturels qu'abritera l'Algérie", selon le communiqué. Le SNEL a, en outre, appelé à déployer tous les efforts nécessaires pour que le livre algérien reprenne sa place dans les différentes expositions internationales au service de la culture algérienne. Par ailleurs, les membres du bureau exécutif du SNEL ont élu à la majorité, à l'issue de leur réunion, Ahmed Madhi, directeur de la maison d'édition et de traduction "Dar El-Hikma", président du SNEL, et Fayçal Houma, directeur de Dar El-Maârifa, vice-président. Celui là même qui a vivement protesté lorsqu'il était la semaine dernière, dans le costume de président du SNEL contre "l'opacité d'un commissariat et d'un ministère, pas du tout attentif à son organisme. " avait-il soutenu. Yasmine Ben