Neuf présidents sud-américains et plus de 20 dirigeants africains, dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont pris part, hier, à l'ouverture du deuxième sommet de deux jours Afrique-Amérique du Sud qui a eu lieu sur l'île de Margarita, au Venezuela.Selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, un plan d'action s'articulant particulièrement sur les changements climatique, la lutte antiterroriste, la crise économique mondiale et la coopération entre les pays de l'Afrique et ceux de l'Amérique du Sud, sera soumis au Sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA). Medelci a affirmé, que des groupes de travail se sont réunis assez régulièrement depuis le premier sommet d'Abudja au Nigeria, et souvent au rang ministériel sont sortis avec un programme d'action qui sera proposé au sommet qui se tiendra au Venezuela. Parmi les thèmes qui seront, cependant, au menu de ce sommet, on citera le changement climatique, la crise économique mondiale, la lutte antiterroriste et l'étude de possibilités de projets de coopération multilatérale. Il a souligné, au sujet des projets de coopération, que le problème des ressources se pose pour les pays des deux continents, citant les difficultés à mobiliser "parfois" les ressources financières. Medelci a affirmé, dans ce cadre, que l'idée proposée à cet effet est de créer un fonds pour financer ces projets issus de la coopération de plusieurs pays des deux continents. "A ma connaissance, nous n'avons pas suffisamment avancé sur la question de création de ce fonds", a-t-il cependant déploré. Tout en soulignant, dans ce cadre l'importance des projets au niveau de plusieurs pays, à l'instar du gazoduc qui reliera le Nigéria à l'Europe, via le Niger et l'Algérie, Medelci a affirmé qu"'il existe des priorités qui vont être arrêtées" lors de ce sommet et qui seront inscrits parmi les recommandations des groupes de travail. Il a souligné, dans ce contexte, que le travail préparatoire a commencé, vendredi au Venezuela, où une réunion ministérielle, à laquelle a pris part le ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé des questions africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, a été organisée. Medelci a, par ailleurs, abordé la question de la crise économique mondiale en estimant que les solutions, dont la mise en œuvre a commencé dans le cadre du G8, sont insuffisantes. Il s'agit, selon lui, d'une question qui interpelle les pays des deux continents. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, qui préside la cérémonie d'ouverture, va profiter, de son coté, de la rencontre pour montrer que la pauvreté de l'Afrique n'est qu'une expression des défaillances du système capitaliste, et promouvoir une multitude d'efforts pour ouvrir des voies politiques et économiques entre les régions. "Nous voulons établir des liens avec l'Afrique", avait déclaré jeudi le président Chavez lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies à New York. Le président Chavez avait aussi indiqué que le sommet porterait notamment sur les efforts visant à "unir les deux continents". Les dirigeants des deux continents discuteront des plans visant à accroître la coopération dans les domaines de l'énergie, du commerce, des finances, de la sécurité régionale, de l'agriculture, des mines et du développement. Chavez a qualifié ce "sommet d'une grande importance pour les défis du Sud". Lotfi C.