L'association " A nous les écrans " qui a pour habitude d'organiser des séances ciné club, une fois par semaine, dans quelque rescapées salles algéroises, est passée à la mise sur pied d'un rendez-vous plus " costaud" : Les journées cinématographiques d'Alger (JCA) dont la première édition s'ouvrira le premier octobre prochain à la salle Ibn Zeidoun de Riadh El Feth.Sous la houlette du ministère de la Culture, "A nous les écrans " propose durant cinq jours quelques projections plus ou moins récentes avec des débats et des conférences animés par des hommes traditionnellement mis à contribution dans ce genre d'évènement touchant au 7ème art. Selon cette association, l'objectif de ces rencontres serait de " créer un espace de rencontres, de débats et d'échanges entre le Maghreb, l'Orient et l'Occident". Vaste concept quand on sait que cette ligne tracée au départ demande des moyens colossaux et que "A nous les écrans", n'est qu'un, petit organisme relativement jeune et sans grande subvention. Au menu de ces premières journées cinématographiques, qui se dérouleront en même temps à la salle Cosmos et Ibn Zeidoun de l'office Riadh El Feth, pas moins de seize productions, dont quatre longs-métrages et huit documentaires signés par des réalisateurs algériens, français, britanniques, afghans, libanais, palestiniens, marocains et qataris. Parmi ces œuvres, il faut prendre en compte deux inédits comme il en existe dans tout évènement du genre qui s'apparente à un mini-festival. Pour la première fois en Algérie, il y aura la projection de "Hayda Lubnan" de Eliane Raheb (Liban), "Janoub" (Sud) de Nizar Hassan (Palestine), "Via via, circulez" de Dorine Brun (France), "L'invitation au mariage" de Hélène Chauvin (France), et "Les Sénégalaises et la sénegauloise" de Alice Diop (Sénégal).Comme ce rendez-vous coïncide avec l'hommage à Mahmoud Derwich qui débutera le 1er octobre et qui englobera une kyrielle de genres artistiques, les journées cinématographiques d'Alger consacreront eux aussi un hommage particulier à deux personnalités du monde arabe, dont bien sûr le poète palestinien Mahmoud Darwich, décédé l'an dernier ainsi que le réalisateur brillant, Mustapha Akkad qui a trouvé la mort dans un hôtel ciblé par un attentat terroriste. La consécration du premier se fera avec la présentation du documentaire de Simone Bitton et Elias Sanbar (une coproduction franco-libanaise), tandis que celle du deuxième, elle se réalisera à travers la projection du documentaire "De Alep à Hollywood" de Mohamed Belhaj. En soirée, l'association "A nous les écrans" a programmé quatre longs métrages inédits, à savoir: "Les démons de la ville" d'Ahmed Atef (Egypte), "L'enfant de Kaboul" de Barmak Akram (Afghanistan), "Le temps qui reste" d'Elia Suleiman et "Looking For Eric" de Ken Loach. Le bal de cette manifestaion artistique sera ouvert avec à l'affiche la projection de deux films algériens à savoir "Clan destin" d'Abdelhamid Krim et "ça tourne à Alger" de Salim Aggar. Outre la projection de films, le programme comporte un atelier sur le montage, dirigé par Rachid Benallal, l'un des plus anciens chefs monteurs algériens, ainsi qu'une conférence, en direction des jeunes cinéastes, sur le thème "L'importance du court métrage pour l'avenir du cinéma algérien". De nombreux jeunes qui ont déjà eu à signer des courts métrages dont Yasmine Chouikh, directrice artistique du festival annuel de Taghit, et Khaled Benaissa qui a tourné, "Sektou ", triple trophée à Taghit seront de la partie, comme pour désigner ce qu'on appelle " la relève ". Rebouh H