Ayant vu les autres régions du pays s'enrichir chaque année d'une nouvelle manifestation dédiée au 7e art, une association algéroise s'est faite entreprenante en lançant la 1re édition des Journées cinématographiques d'Alger abritées par la salle Ibn Zeydoun. C'est la très active «A nous les écrans» qui milite depuis sa création pour relancer la culture cinématographique à Alger. Ces actions qui, jusque-là, se résumaient à des ciné-clubs à la salle ABC, se sont vues cette année jointes par un mini-festival tant attendu. En effet, du 3 au 7 octobre, les cinéphiles ont pu se délecter de 17 œuvres projetées entre longs et courts métrages. Des nouveautés, des documentaires inédits mais surtout de qualité. On citera le documentaire Janub de Nizar Hassan et Hayda Lubanan d'Eliane Raheb qui se sont intéressés de très près au conflit libanais. Politiser la religion, comment vivre en harmonie, le peuple libanais qui se déchire, sont des questions ayant été bien mises en valeur par les caméras de deux réalisateurs. Aussi, la réalisatrice Hélène Chauvin a fait voyager le public en plein cœur d'une cérémonie de mariage en Inde. L'Italie a aussi été présente à Alger à travers le documentaire de Dorine Brun qui a dévoilé la vie quotidienne de parkingueurs de Palerme. Le talent et le génie n'ont pas manqué à cet événement aussi, à l'image du film l'Enfant de Kaboul de Barmak Akram. Une œuvre faite d'émotion dans une région non encore remise de la guerre. Mais les JCA, c'est aussi un festival de rencontres entre professionnels, de partage avec le public et d'initiation de jeunes talents. Cela à travers la désignation des lauréats du concours d'écriture de scénarios lancé auparavant par la même association. Pour une première édition, l'association a quand même défrayé la chronique en osant quelques œuvres. En attendant, vivement la prochaine édition ! W. S.