Le 1er octobre 1949, au bout d'une longue lutte inlassable et héroïque pour sa libération, le peuple chinois a réussi à fonder la république populaire de Chine sur les ruines des guerres. Grâce à la mise en application de la politique d'ouverture vers l'extérieur et de réformes économiques engagées à partir de 1978, de grands succès ont jalonné ces 60 dernières années. La Chine est passée du régime hautement centralisé de l'économie planifiée à celui de l'économie de marché socialiste ainsi que de l'Etat fermé ou semi-fermé à une ouverture tous azimuts ainsi son agrégat économique a-t-il augmenté de 68 fois et avec une croissance annuelle de 9,7% en moyenne, la Chine devient la troisième puissance commerciale mondiale. Dans l'esprit du concept de développement scientifique qui place l'homme au centre de toutes les préoccupations et vise à parvenir à un développement économique coordonné et durable et un progrès social intégral, le gouvernement chinois s'efforce d'édifier une " société harmonieuse " caractérisée par la démocratie, la légalité, l'impartialité et la justice. La Chine, 60 ans après sa fondation, plus que jamais, reste un modèle pour les pays du tiers-monde. En plus, de grands élans réalisés par la Chine sur la voie de son développement, tous les pays du tiers monde s'inspirent aujourd'hui du modèle chinois pour quatre raisons que le pays de Mao Zeddong décline en principe. Ce sont : gouverner par le peuple et pour le peuple en le faisant bénéficier de tous les progrès, développer le pays sur des bases scientifiques et dans le respect des valeurs traditionnelles, fonder une société harmonieuse sans conflits sociaux et assurer l'émergence de la Chine sur la scène internationale en usant des stratégies et de voies pacifiques. La faveur révolutionnaire, a été marquée par la création de la " nouvelle économie ". Malgré les difficultés engendrées par la politique du grand bon en avant et le retrait de l'URSS, en 1960, il a fallu attendre 1964 pour voir la Chine se doter de sa première bombe atomique. Il y a eu par la suite la décennie de la Révolution culturelle qui a été marquée par le décès de Mao en septembre 1976. Ce décès ouvre la voix à la décennie de Deng Xiaoping qui fut l'artisan des réformes économiques et de l'ouverture de la Chine sur le monde. Son règne sera marqué par le retour de Hong-Kong et de Macao dans la " mère patrie chinoise ". Son successeur Jiang Zemin va ouvrir la voie d'un partenariat stratégique avec le continent africain. Ensuite, vint la décennie du " dragon ", caractérisée par l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et en 2002, avec l'arrivée de Hu Jintao, comme président, il va accélérer le développement harmonieux du pays pour l'inscrire parmi les nations prospères et incontournables, faisant du modèle chinois un cas d'école. Le secret de l'émergence extraordinaire de la Chine est le fruit du travail, de la discipline et surtout d'une bonne politique de développement de ses dirigeants. Le plus important à retenir dans cette stratégie, c'est de rappeler que le peuple chinois a réussi à trouver avec d'innombrables tâtonnements, la voie du développement propre à sa culture, à son histoire, à sa réalité socio-économique. L'année 2009 coïncide avec le 30e anniversaire du lancement de la politique chinoise de réforme et d'ouverture sur l'extérieur. Grâce à la réforme et à l'ouverture, la Chine a pu faire de grands changements et avancer sur une voie de développement durable et rapide. Il n'y a pas si longtemps, elle a lancé un vaisseau spatiale avec la première mission de sortie dans l'espace d'un astronaute chinois. Sur le plan économique, la Chine fera de l'augmentation de la demande intérieure une stratégie à long terme et prendra davantage de mesures pour " stimuler les dépenses des consommateurs ", afin d'aider à stimuler l'économie en déclin en raison de la chute des exportations. Le pays est en train de stimuler la demande intérieure en augmentant les revenus de ses habitants, en encourageant l'achat d'automobiles, en exploitant le marché rural, en stabilisant le marché immobilier, en fournissant des logements appropriés aux familles à faible revenu et en accélérant la reconstruction des régions sinistrées. L'investissement du gouvernement central, prévu à 908 milliards de yuans (132,7 milliards de dollars) pour l'année 2009, serait principalement consacré à des projets améliorant les conditions de vie de la population chinoise, afin de créer un environnement favorable à la consommation. La croissance économique de la Chine dépendait auparavant des exportations, mais le pays a décidé au mois de novembre 2008 de stimuler la demande intérieure avec un plan de relance économique de 4 000 milliards de yuans, face une chute dramatique de la demande extérieure en raison de la crise financière globale. La croissance économique du pays a ralenti pour tomber à 9% seulement en 2008, croissance la plus faible depuis sept ans. Les exportations n'ont représenté que 0,8% de cette croissance, contre 3% sur une croissance de 13% en 2007. en 2008, la Chine est devenue la troisième économie mondiale, derrière les Etats-Unis et le Japon, alors que son économie ne représentait que 1,8% de l'économie mondiale en 1978. Dans le même temps, la Chine s'est classée à la troisième place mondiale en termes du volume du commerce extérieur en 2008. Elle était à la 29e en 1978. Toujours en 2008, la Chine a réussi à augmenter sa proportion dans le commerce mondial de 0,8% à 7,9%. Selon les statistiques de la Banque mondiale, le PIB chinois était équivalent à 27,2% de celui des Etats-Unis, et à 78,6% de celui du Japon. Son PIB par habitant est passé de 119 yuans en 1952 à 22 698 yuans en 2008, soit une hausse annuelle en moyenne de 6,5% (déduction faite des effets de la hausse des prix). La croissance de 1979 à 2008 s'est établie à 8,6% en moyenne. En 2008, les revenus par habitant ont atteint 3 292 dollars, ce qui a aidé la Chine à se classer parmi les pays à revenus moyens selon les critères fixés par la Banque mondiale. Le renforcement de la puissance du pays se traduit non seulement en économie, mais aussi en recettes financières. En 1950, les recettes financières du pays n'étaient que de 6,2 milliards de yuans. Ce chiffre a été multiplié par près de 1 000 en 60 ans pour s'élever à 6 000 milliards de yuans en 2008. Il a fallu à la Chine 28 ans pour faire passer ses recettes financières de 6,2 milliards de yuans à 100 milliards de yuans, 21 ans pour les faire augmenter de 100 milliards à 1 000 milliards, et seulement 9 ans pour qu'elles dépassent 6 000 milliards. Des produits de consommation abondants et une structure économique améliorée. Les personnes âgées ont gardé un profond souvenir de la pénurie matérielle d'il y a des dizaines d'années. De nos jours, la Chine a réussi a assurer son approvisionnement en produits industriels et agricoles. Nourrir sa population est resté un problème irrésolu pour toutes les dynasties dans l'histoire de la Chine. Actuellement, le développement agricole de la Chine a permis non seulement de nourrir sa population qui représente un cinquième du total mondial, mais également d'apporter un soutien constant au processus d'industrialisation. En 2008, la production céréalière de la Chine a atteint 528,7 millions de tonnes, soit 3,7 fois de plus que celle de l'année 1949. La production du coton s'est élevée à 7,49 millions de tonnes, soit 15,9 fois de plus que celle de 1949. Pays industriel émergent, la Chine est devenue un géant mondial de la fabrication. En comparaison avec l'année 1949, la production de fil de coton est passée de 0,33 million de tonnes à 21,49 millions de tonnes en 2008, celle de textiles, de 1,89 milliards de mètres à 71 milliards de mètres et celle du charbon brut, de 32 millions de tonnes à 2,79 milliards de tonnes. Téléviseurs, réfrigérateurs, caméras, machines à laver, ordinateurs, climatiseurs... Tous ces produits électroniques sont entrés dans la vie courante des habitants. Après 60 ans de développement, la Chine a largement fait progresser sa production tant industrielle qu'agricole. Aujourd'hui, la Chine se dit être sur la bonne voie pour atteindre 8% de croissance en 2009. La croissance de la production industrielle, de l'investissement et du crédit s'est accélérée en août en Chine, laissant penser que la reprise est bien là. Mais Pékin n'a pas l'intention de revenir sur ces mesures de soutien tant que le redressement économique n'est pas consolidé. Le seul point faible de statistiques chinoises est commercial. Les exportations ont chuté de 23,4 % par rapport à août 2008, soit bien plus que prévu après déjà un fort recul de 23% en juillet. Depuis le début du mois de mai, l'économie chinoise montre des signes de reprise. Plusieurs indicateurs rendus publics par les autorités chinoises tendent à le prouver. Le premier concerne la production industrielle qui a repris un rythme de croissance plus dynamique en août avec une progression de 12,3 % sur un an. Un taux qui était seulement à 7% sur le premier semestre. Deuxième indicateur qui participe à la reprise, une hausse sans précédent des crédits octroyés par les banques chinoises. Pour le mois d'août, le total de ces nouveaux prêts a atteint 60 milliards de dollars. Avec ces bons chiffres, la Chine est bien partie pour réaliser l'objectif de 8% de croissance en 2009. Ahmed Saber