Par B. Chellali Pour refaire la valeur et la dignité de la nation, l'une des priorités de la réconciliation nationale est avant tout de réhabiliter l'idée de la citoyenneté, qui est indissociable de l'égalité des droits et des devoirs. La réconciliation nationale a entendu faire table rase de toute forme de division entre le peuple et fonder la citoyenneté sur le principe de la tolérance et sur la relation directe entre le citoyen et la nation, sous la chapelle de l'Etat de droit où chacun se définit en priorité comme un " membre actif " dans l'effort pour concrétiser la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du pays. Le patriotisme, la bonne intelligence sont le plus court chemin pour y accéder. Cela suppose la " naissance " d'un bloc autour de la reconstruction nationale dans toutes ses dimensions politiques, économiques, sociales et culturelles. Et ce n'est pas de croire que le citoyen ou la société algérienne manquent de volonté et, surtout, de confiance dans l'avenir. Pour certains, le développement actuel du pays est une "stupidité " bien qu'ils crient le contraire, sachant que l'Algérie ne peut se développer par rapport aux autres mais par rapport à soi-même, à ses citoyens, car "le développement, c'est se subir pour se suffire ", des propos principes qui émanent du programme présidentiel dans leur aspect purement politique et qui sont du point de vue économique, au sens large, une nouvelle terminologie : efficacité, rentabilité, performance. Cela contraste avec le discours et la réalité, il y a commune mesure pour élargir considérablement les moyens d'actions, le renforcement de l'efficacité à organiser le développement et l'économie en fonction des besoins du pays et sa dotation de structures qui lui permettent, en particulier, de se protéger contre les tensions de la crise internationale. Parallèlement, ou conjointement à cette stratégie, le plan d'action du gouvernement du reste précis en ce qui concerne le développement durable, est un ensemble d'idées, de mesures et de dispositions qui peuvent évoluer dans la solution des problèmes à chaque fois que la nécessité l'exige. Ce plan assorti de garanties politiques et financières, il est évident qu'il atteindra ses buts et créera la conjoncture favorable qui légitime la " légalité sociale " entre citoyens et entre régions du pays, source de forte cohésion sociale. C'est un impératif moral et, d'une certaine façon politique, en effet, mais comme objet économique. La volonté, quand elle est bien exprimée, rend l'engagement plus fiable. L'enjeu est si puissant qu'il faut savoir saisir l'occasion pour s'inscrire dans un horizon de prospérité pour les Algériens et ce, en dépit de la morosité de l'économie mondiale et sa possible récession. La reprise en Algérie devrait atteindre son échelle à la fin de l'année. Et pour sceller cette option de développement, les sujets de consensus ne manquent pas, qu'il s'agisse de la loi de finances complémentaire qui prend en charge des mesures et des dispositions annoncées par le chef de l'Etat en début de cette année, notamment pour favoriser la création d'emplois, encourager l'investissement dans la PME/PMI, en général, et dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme, en particulier, promouvoir la recherche scientifique, ou d'encadrer davantage l'investissement étranger au profit de l'économie nationale et pour la sauvegarde de la balance des paiements, ou qu'il s'agit aussi de renforcer la lutte contre la fraude économique en général, et, particulièrement, dans le commerce extérieur. Le propre de la phase actuelle est d'assembler avec nécessité dans un "lexique" élargi tout ce qui est dicté par les besoins et les priorités de l'heure qui préoccupent la société algérienne. Pour cela, les étroites raisons conçues comme "barrières" de contretemps dans la fixation du sens de la prise en charge des problèmes du citoyen, devraient se poursuivre plus dynamiquement tant l'accomplissement des épreuves politiques s'explique aujourd'hui par l'actualisation des aspirations les plus " ardentes " des populations.