Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Entre autres questions examinées puis adoptées mardi en Conseil des ministres, celle relative aux droits de l'Homme, à travers le projet de loi relative à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNNPPDH), qui a été présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaiz. «La promotion et la protection des droits de l'Homme sont clairement garanties par la Constitution et n'ont cessé de faire l'objet d'une attention particulière du président de la République», déclare ce dernier dans son intervention reprise par le communiqué de ladite réunion. Le chef de l'Etat, est-il précisé, en veut pour preuve notamment la création, en 2001, de ladite commission, présidée par le Me Farouk Ksentini. Celle-ci, précise le président Bouteflika, étant dictée par le souci de renforcer la place et le rôle de cette commission qui l'a conduit à charger le gouvernement d'élaborer un projet de loi destiné à consolider son assise juridique ainsi que sa crédibilité au niveau international, notamment, auprès du système des Nations unies. A ce titre, le projet de loi prévoit, est-il ajouté, une «représentation plus large au sein de ladite commission, en y incluant, aux côtés des représentants de la société civile et des différents institutions et organes, des personnalités nationales indépendantes ainsi que des experts nationaux siégeant dans des organisations internationales des droits de l'Homme». Le projet de loi en question, est-il noté, se veut être en conformité avec les principes des Nations unies relatifs aux institutions nationales de promotion et de protection des droits de l'Homme, ainsi qu'à la pratique universelle. Il renvoie, par ailleurs, à un texte réglementaire les précisions relatives aux missions, à la composition, ainsi qu'aux modalités d'organisation et de fonctionnement de la CNNPPDH. Laquelle commission, relève le communiqué, demeurera placée auprès du président de la République, garant de la Constitution, des droits fondamentaux et des libertés publiques. Dans son intervention, le président Abdelaziz Bouteflika a relevé que l'élaboration de ce projet souligne l'importance que l'Algérie accorde à la question des droits de l'homme. «Le peuple algérien, attaché à ses propres valeurs, a versé des sacrifices lourds pour le recouvrement de son droit à la liberté. Dans l'indépendance restaurée il a, en permanence, érigé en priorité les droits des citoyens à la dignité, au développement, et à la sécurité». Le premier magistrat du pays a, en outre, estimé que le respect des droits et libertés individuelles et collectives a été renforcé par les mutations connues par l'Algérie durant les dernières décennies. «C'est donc cet approfondissement de la promotion et du respect des droits de l'homme que nous nous sommes attelés à faire progresser tout au long de cette décennie, sur tous les fronts, à travers la consolidation de la sécurité et de la paix par la voie de la réconciliation nationale, la réforme profonde de la justice, ainsi que les efforts de développement humain dans tous les domaines», a encore souligné le chef de l'Etat. En définitive, ce dernier conviera l'ensemble de la société à apporter sa contribution pour la promotion des droits de l'Homme et pour le respect des droits et libertés individuelles. Ceci, précisera t-il, passant inévitablement par «la prise en charge des devoirs de chaque citoyen et la réhabilitation dans tous les domaines, de l'esprit civique, l'intérêt général et la citoyenneté».