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" Une commission nationale ad hoc, pour la lutte contre les crimes de corruption sera bientôt installée " Abdelaziz Bouteflika à l'ouverture de l'année judiciaire
Une commission nationale ad hoc pour la lutte contre les crimes de corruption sera prochainement installée, et ce dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du secteur de la justice. C'est en tout cas, ce qu'a annoncé, hier, le premier magistrat du pays, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de son allocution à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2009-2010, tenue au siège de la Cour suprême à Alger. "Grande est notre détermination à lutter contre la corruption sous toutes ses formes et ses manifestations. Nous avons élaboré des mécanismes législatifs et réglementaires qui seront bientôt renforcés par l'installation d'une commission nationale ad hoc. La justice et les lois de la République seront appliquées à toute personne rendue coupable de faits de corruption ",.a-t-il affirmé. Le président de la République a mis en exergue, dans son discours, l'importance que joue ce secteur stratégique dans l'instauration de l'équilibre dans la société et ses actions pour garantir des jugements équitables, en luttant contre les différents crimes de corruption, tout en rappelant que la réforme de ce secteur clé constitue une priorité pour l'Etat. "C'est grâce à cet esprit de justice que se consolide la conscience qu'on a de l'intérêt national suprême du pays et c'est par son truchement que la société transcende les maux qui assombrissent le quotidien des citoyens, ces maux qui freinent son progrès et son développement tels l'égoïsme, le népotisme, la corruption, le pillage, l'agression et le viol. Transcender ces maux, c'est s'éloigner de cette situation de conflits qui impose à l'homme de réclamer justice ", a-t-il dit. Le président a tenu à saluer, en outre, les résultats réalisés à travers les différentes étapes de l'exécution du programme de réforme de la justice des dix dernières années. M. Abdelaziz Bouteflika a tenu à saluer aussi le rôle de la femme algérienne et a évoqué la place particulière qu'elle a su s'octroyer grâce à son courage, ses sacrifices, son intelligence et sa compétence, comme en témoigne sa présence dans le corps de la justice. Les femmes représentent, en effet, 37,5% des effectifs. Le chef de l'Etat à, entre autres, rappelé que l'Algérie a connu un développement rapide dans différents domaines. Ce développement s'est accompagné d'un travail sérieux et continu pour améliorer le fonctionnement du système judiciaire et lui conférer davantage d'efficacité. " Nous avons, à cet effet, révisé les mécanismes législatifs et fonctionnels nécessaires, accordé une attention particulière au recrutement et à la formation, modernisé les méthodes de gestion et réformé le système de rééducation ". Il dira, dans ce contexte, que les étapes franchies par la réforme de la justice ont permis d'améliorer la performance de l'action judiciaire et l'application des décisions de justice, de contribuer à l'édification de l'Etat de droit dont les fondements ne sauraient se consolider en l'absence d'une justice efficace et adaptée. "Et en complément de ce qui a été réalisé en matière de réforme de la justice et de ce qui est prévu à l'avenir, concernant l'accroissement du volume de l'action judiciaire, j'ai donné instruction pour le recrutement de 470 élèves magistrats pendant toutes les années du programme quinquennal (2010-2014) " a-t-il annoncé. Par ailleurs, "le citoyen doit être satisfait de ce que lui offre le secteur de la justice. Il ne doit-être privé de ses droits. Il est en droit d'attendre que l'institution lui accorde toutes les facilités, en premier lieu un accueil convenable et une prise en charge sérieuse de ses préoccupations. La mesure vaut davantage pour les personnes, ayant des besoins spécifiques, qui doivent bénéficier d'espaces adéquats ", a-t-il souligné. M. Abdelaziz Bouteflika a appelé, en revanche, à renforcer le travail et réfléchir davantage pour la révision des méthodes de travail de la Cour suprême et du Conseil d'Etat. "Le secteur de la justice est appelé à mettre en place les mécanismes nécessaires et de prendre les mesures qu'il convient pour préserver les acquis réalisés et parachever les projets inscrits au titre des programmes tracés à cet effet, dont particulièrement, ceux destinés à la réalisation de structures importantes devant accueillir les instances liées à la magistrature administrative (Conseil de l'Etat et tribunaux administratifs) ", a-t-il indiqué. Samira H.