En dépit de la décision d'importer 1 million de tonnes de ciment, cette année, prise par les pouvoirs publics, la tension va encore persister. L'ASSOCIATION générale des entrepreneurs algériens (AGEA) vient de tirer la sonnette d'alarme sur les conséquences qu'engen- drerait l'absence de quantités suffisantes de ciment sur le mar- ché national. Dans un communi- qué, parvenu, hier, à notre rédac- ion, l'AGEAdéplore le fait que ien n'a été fait, après l'annonce par les autorités de l'importation de 1 million de tonnes de ciment pour faire face à la pénurie de ce produit indispensable dans la construction. Selon l'AGEA, les entrepreneurs algériens conti- nuent, quant ils le peuvent, de s'approvisionner au marché noir en payant le double de la valeur du sac de ciment afin de ne pas arrêter brutalement les travaux de leurs chantiers. "Mais la ques- ion est de savoir combien de emps tiendront ces entreprises ace à un problème récurrent qui evient régulièrement malgré la multiplication des cimenteries à ravers le pays et malgré toutes es promesses faites pour remé- dier à ce problème. Certaines paraître et avec elles des milliers d'emplois" déplore l'AGEAdans son communiqué. Il faut préciser que ces derniers mois certains matériaux de construction, à l'image du fer et du sable, com- mencent également à manquer, ce qui est un prélude à une autre pénurie qui va provoquer comme d'habitude une hausse des prix. "Nous interpellons encore une fois solennellement le gouverne- ment afin de mettre en place des mécanismes de contrôles effica- imminente de nos chantiers et par ricochet la destruction d'un segment important de notre éco- nomie" ajoute l'AGEA. Ceci étant, les centaines d'entrepri- ses adhérentes à l'AGEA, vont continuer leur déploiement sur le terrain pour sensibiliser les opérateurs relevant du secteur afin de placer l'intérêt du pays avant toute considération. Pour cela, l'AGEAorganisera, durant une dizaine de jours, à partir du 15 novembre pro- temps dans plusieurs wilayas de l'ouest du pays, à commen- cer par la capitale de l'Ouest, Oran. Plusieurs conférences seront organisées avec les entreprises du BTPH mais aussi les responsables locaux au niveau de ces wilayas pour coordonner le travail dans la lutte contre les pénuries et la hausse injustifiée des maté- riaux de construction, à leur tête le ciment. Par ailleurs, l'AGEAorganise, également, du 15 au 17 décembre 2009, dans la ville d'Annaba, le 1er salon de la promotion immobi- lière et des matériaux de construction (SPIMCO). Acet effet, des ateliers de réflexion seront organisés par les entre- preneurs, les professionnels et les responsables du secteur pour essayer de mettre sur pied une stratégie ou à défaut, des recommandations qui seront transmises au chef de l'état et au gouvernement. Les tarifs se situent actuellement à des niveaux assez élevés, atteignant les 1 200 DAle quintal. Les 12 cimenteries publiques que compte l'Algérie assurent une production annuelle de 11,5 millions de tonnes de ciment. Ce qui est insuffisant par rap- port à la forte demande que connaît le marché national. Ajouter à cela, le phénomène de la spéculation. Ala sortie d'usine, le sac de ciment qui coûte 330 DAest écoulé jusqu'à 550 DAle sac. Dernièrement, le gouvernement avait décidé d'al- ler vers une politique rigou- reuse qui consiste à plafonner les marges bénéficiaires pour les vendeurs en gros et au détail applicables au ciment Portland composé et conditionné pour réguler le marché local. Les marges bénéficiaires des gros- sistes sont fixées à 80 DAle quintal, alors que les détaillants ont droit, quant à eux, à une marge de 120 DA. Lotfi C.