Les travaux de réalisation du gazoduc Medgaz devant relier l'Algérie à l'Espagne arrivent à leur terme. En effet, et selon le président du consortium Medgaz, Pedro Miro, les travaux du gazoduc sous-marin sont pratiquement finalisés et en mars 2010 "tout sera prêt pour effectuer les premiers tests de transport" du gaz algérien. Le président du consortium Medgaz, chargé de la construction et de la gestion de ce gazoduc, cité par la presse espagnole, a annoncé également le transfert du siège social de Medgaz à Almeria, suite à une décision prise récemment par son conseil d'administration. "Si tout va bien selon le calendrier prévu, le gazoduc Medgaz sera opérationnel en juin prochain", a affirmé M. Miro lors d'une conférence de presse tenue à Almeria (Sud de l'Espagne), à l'issue d'une réunion avec un responsable du gouvernement régional d'Andalousie. De son côté, le responsable andalou a souligné qu'en optant pour le gaz algérien qui est de "grande qualité" cela signifie qu'on a parié sur un "gazoduc géostratégique" face à la dépendance de l'Europe, et partant de l'Espagne, du gaz russe avec les "conflits géopolitiques" que cela comporte. Avec la mise en service du gazoduc Medgaz, c'est une nouvelle alternative qui s'ouvre à partir du Sud", a-t-il souligné, en se félicitant de "cette œuvre réalisée en un temps record" qui est, de plus, une "garantie de sécurité énergétique", a-t-il affirmé. Le projet Medgaz est mené par le consortium du même nom dans lequel Sonatrach est actionnaire majoritaire avec 36% des parts du capital, contre 20% pour chacune des sociétés espagnoles Cepsa et Iberdrola, tandis que les 24% restantes sont partagées à parts égales entre Gaz de France et Endesa (12% chacune). Medgaz est un projet international et multidisciplinaire qui offre la voie la plus directe et la plus économique d'approvisionnement en gaz naturel dans le sud de l'Europe. Medgaz contribuera à garantir l'approvisionnement d'une énergie propre, tel que le gaz naturel, à un prix plus compétitif, impliquant plus de bénéfices pour le consommateur final. D'un coût total estimé à 900 millions d'euros, ce gazoduc a une capacité initiale de 8 milliards de m3/an, extensible par la suite à 16 milliards de m3/an. Le Medgaz reliera Béni Saf (sur la côte algérienne) à Almeria (sur la côte espagnole). Il sera alimenté depuis le centre national de dispatching gaz de Hassi R'mel. Ce gazoduc est une canalisation d'un diamètre de 24 pouces de transport de gaz naturel qui traversera la mer Méditerranée et unira l'Algérie à l'Europe via l'Espagne. Il est d'une longueur de 1.050 km dont 550 km sur le territoire algérien et d'une profondeur de plus de 2.000 mètres. Avec les 8 milliards de m3 qui seront acheminés en 2010 par le gazoduc Medgaz, et les 7,7 milliards de m3 qui représentent l'augmentation de capacités des gazoducs déjà existants entre l'Algérie et l'Europe, ce sont pas moins de 15 milliards de m3 qui viendront s'ajouter aux capacités exportées actuellement par le pays. L'Algérie ambitionne de porter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 en 2011 contre 63 milliards actuellement. Samira G.