Le consortium Medgaz a achevé “dans les délais prévus” la pose du gazoduc sous-marin, qui relie directement l'Algérie à l'Espagne et les tests hydrauliques destinés à vérifier son bon fonctionnement avant sa mise en service, prévue au cours du 2e semestre 2009, se dérouleront entre janvier et mars 2009, a annoncé, hier, le consortium. En réalisant la “dernière soudure”, Saipem SPA, l'entreprise chargée de l'infrastructure sous-marine, termine ainsi de relier Béni-Saf (nord-ouest de l'Algérie) à Almeria (sud de l'Espagne), à travers un gazoduc qui s'étend sur 210 km, indique un communiqué du consortium, “Le navire chargé de l'opération, le Crawler, a réalisé cette jonction à 1,6 kilomètre de la plage de Béni-Saf. Sa tâche consistait à relever le tuyau déposé par le Castoro Sei en juillet 2008 ainsi que celui déposé par le Saipem 7 000 le mois dernier, en novembre, puis de les souder pour les relier définitivement avant de redéposer le tout sur le fond marin”, explique Medgaz. Soulignant que la construction du gazoduc “s'est achevée dans les délais prévus”, le consortium a rappelé qu'entre mars et juin 2008, le Castoro Sei, navire chargé de la construction en eaux peu profondes (jusqu'à 550 mètres), avait soudé et monté une partie du gazoduc aussi bien du côté algérien que du côté espagnol vers Almeria. Dans un deuxième temps, entre août et novembre, le Saipem 7 000 avait, quant à lui, pris en charge la pose du tuyau sur le parcours le plus profond du tracé (jusqu'à 2 160 mètres), ajoute-t-il, en relevant que la dernière soudure, réalisée par le Crawler, achève ainsi le montage du “premier gazoduc posé en mer Méditerranée à plus de 2 000 mètres de profondeur”. D'une capacité de 8 milliards de m3 de gaz par an et dont le coût total est estimé à 900 millions d'euros, ce gazoduc a une longueur totale en off-shore de 210 km sur une profondeur allant jusqu'à 2 160 mètres, sa construction avait été confiée en février 2007 à cinq entreprises multinationales. Le consortium Medgaz est constitué, quant à lui, par Sonatrach (36%, majoritaire), les espagnoles Cepsa et Iberdrola (20% chacune), Gaz de France et Endesa (12% chacune). R. N.