Dans le discours qu'il a prononcé, jeudi, à l'université Ferhat Abbès de Sétif à l'occasion de l'ouverture officielle de l'année universitaire 2009/2010, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis en relief toute la nécessité d'adapter l'université algérienne aux impératifs du développement économique et social. A ce sujet, il a rappelé les efforts consentis par l'Etat au profit de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, réaffirmant toute la détermination de l'Etat à réunir tous les moyens pour l'amélioration de la qualité de la formation et de l'encadrement et à offrir aux enseignants chercheurs un environnement socioprofessionnel, à même de leur permettre d'assurer leur mission dans les meilleures conditions. Parmi les objectifs de la réforme du secteur de l'enseignement supérieur, le chef de l'Etat citera la refondation des programmes et des systèmes de formation à la lumière des compétences pédagogiques, scientifiques et technologiques des établissements universitaires dans leur étroite harmonie avec les exigences effectives des secteurs industriel et social et ce, dans le cadre d'un partenariat réel, permanent et adapté avec la dynamique de mutation, véritable corollaire du développement socioéconomique. "Le développement que vit le pays dans tous les domaines a révélé le besoin des entreprises publiques et privées en compétences professionnelles qui leur permettent d'investir dans les innovations et de renforcer leurs capacités productives et compétitives". Il s'avère, toujours selon le chef de l'Etat, qu'il est urgent d'établir le lien entre l'université et l'entreprise de manière plus précise et plus efficace et de le généraliser pour regrouper les étudiants, les enseignants et les chercheurs non pas uniquement pour la concrétisation du système LMD mais pour faire aboutir les réformes de l'enseignement et lier la recherche universitaire aux exigences de développement. Si le slogan de la rentrée universitaire 2009/10 est "plus la valorisation" des résultats de la recherche scientifique et technologique et l'encouragement de l'innovation pour une recherche "scientifique utile plus", il convient de souligner que la recherche scientifique constitue, aujourd'hui, à la lumière de la mondialisation de l'économie et des échanges, l'une des plus importantes ressources, voire la plus importante du développement économique. Dans cet esprit, le chef de l'Etat rappelle que l'exploitation de ces ressources à travers l'innovation et la valorisation des produits et des services technologiques à forte valeur ajoutée, "repose essentiellement sur la capacité de maîtrise des applications de la science. Elle garantit l'amélioration de la performance des entreprises économiques, la hausse de la production et la réalisation de la compétitivité". "Vous n'êtes pas sans savoir que dans le contexte d'une mondialisation galopante et de l'émergence de nouveaux modes d'organisation économique et sociale, marqués par l'intensification des investissements en matière d'innovation et le recours croissant aux sciences et à leurs applications dans la production, à la faveur du développement de l'économie du savoir et de la société de l'information, il n'y a de place que pour les sociétés dotées d'entreprises économiques, la hausse de la production et la réalisation de la compétitivité". A ce propos, le chef de l'Etat soulignera que la problématique du transfert, de la consécration et de la reproduction des connaissances et leurs applications en vue de permettre aux entreprises d'améliorer leurs performances et leur potentiel compétitif, "constitue un enjeu économique et social de première importance. Cette problématique ne concerne pas un secteur précis, mais doit être appréhendée dans le cadre d'une vision globale en vue de sa concrétisation dans tous les secteurs". "Dans ce cadre, nous allons, a poursuivi le chef de l'Etat, suivre avec un intérêt particulier le programme quinquennal dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique, qui bénéficie d'une enveloppe financière représentant le double de celle allouée au programme 2005/09". "L'Etat poursuivra son effort en matière de promotion de l'enseignement supérieur et de développement des ressources humaines dans les domaines de la recherche scientifique sans occulter la nécessité de réunir tous les moyens indispensables à l'amélioration de la qualité et de l'encadrement et de créer un climat socio-professionnel aux enseignants-chercheurs qui leur permet d'accomplir leur mission dans de bonnes conditions. Il convient aussi d'adopter des systèmes compensatoires plus attractifs et plus incitatifs dans le but de renforcer les capacités scientifiques et techniques nationales et d'éviter le phénomène de la fuite des cerveaux et des compétences", a martelé le président Bouteflika. Dans cette optique, le chef de l'Etat a souligné qu'il est impératif de doter les capacités scientifiques et techniques nationales de nouvelles compétences aux fins de garantir l'encadrement des activités de la recherche en laboratoires, unités et centres et de mettre au point les mécanismes nécessaires pour attirer les étudiants et doctorat et les intégrer au sein des institutions de recherche. De notre envoyé spécial à Sétif : B. Chellali