Le rôle de l'Intelligence économique, IE revient encore, cette semaine, au centre de débats de haute facture et de communications d'experts à l'occasion des assises de l'Intelligence économique et de la veille stratégique, qui se tiennent, depuis hier et se poursuivent aujourd'hui, à l'hôtel El-Aurassi. Un événement important a eu lieu, en marge de ces assises, puisque la première école algérienne de l'Intelligence économique devra voir le jour tout prochainement, en vertu du partenariat signé entre M. Amor Zebar, directeur général de VIP Groupe, (bureau organisateur de cette rencontre), et M. Benoît de Saint Sernin, représentant de l'EEIE (Ecole européenne de l'intelligence économique). Cette école algérienne de l'IE dispensera un programme de formation, à l'attention des cadres d'entreprises et des professionnels et futurs formateurs nationaux, sur 10 semaines, à raison d'une semaine par mois pendant 10 mois, avec 8 semaines de formation en tronc commun et 2 semaines en spécialisation pour devenir enseignant en intelligence économique ou monter une cellule en cette matière au sein d'entreprises. Entendue comme une démarche collective et pluridisciplinaire, l'intelligence économique suppose une modernisation des comportements souvent caractérisée, et c'est le cas au sein de la plupart des entreprises algériennes, par le cloisonnement des tâches et l'absence de partage de l'information. Remédier à ce fâcheux et négatif état des lieux est l'objet de ce vigoureux effort de formation que compte entreprendre le VIP Groupe. L'objectif de cette formation est d'initier les cadres d'entreprise e former de hauts responsables qui puissent accomplir un au travail en réseau pour améliorer la présence de l'entreprise, et la protéger en diffusant et en sécurisant protégeant l'information… "Toutes les entreprises ont besoin de se renseigner sur leurs concurrents, sur les marchés, leurs clients et leurs partenaires. C'est la condition et l'essence même de vie des entreprises… En somme, il faut considérer qu'une profonde rupture s'est amorcée, dernièrement. Elle est causée par l'arrivée de deux phénomènes principaux", explique M. Bertrand Dussauge, directeur du marketing au sein de Datops. "Le premier est que l'économie est mondialisée, il y a la liberté de circulation des biens et des personnes, désormais. Le deuxième facteur est, qu'en plus de la liberté de circulation, l'accès à l'information publiée dans le monde entier est permis à tout le monde à travers l'Internet. C'est pourquoi, il est nécessaire de se positionner, d'être présent, chose qui ne peut se faire sans l'intelligence économique". Ce cadre de l'un de Datops, un des plus grands organismes spécialisés dans les questions de l'intelligence économique estime, contrairement à ce que d'aucuns avancent, que l'Algérie n'est pas "très" en retard concernant l'introduction de l'Intelligence comme outil efficace de la compétitivité. "Déjà en France, on n'a parlé de l'intelligente économique qu'en 1995 et l'Etat n'a pris de sérieuses initiatives qu'en 2003 !", dit-il. "L'Algérie n'est pas vraiment en retard, ni par rapport aux Français, ni par rapport à ses voisins du Maghreb, mais à condition qu'elle prenne conscience rapidement et se décide à l'adopter effectivement…", rassure-t-il. Pour sa part, M. Amor Zebar estime qu'"il est plus que nécessaire de disposer de hauts cadres, de futurs formateurs et consultants en Intelligence économique. Cela est vital pour le développement et la protection de notre économie". "On veut associer des professeurs et des chercheurs algériens à des professeurs qui viendront de l'Ecole européenne de l'intelligence économique, pour une formation de qualité. On fera appel aux experts européens en la matière pour la mise en place d'un cadre adéquat garantissant une formation de qualité aux 25 cadres que nous accueillerons dans un premier temps, par classe...", précise le directeur du VIP Groupe qui n'a actuellement qu'un seul souci : trouver un siège pour cette Ecole !