Pays ayant abrité jadis une faune et une flore riches et fort diversifiées, l'Algérie est en train de subir une effrayante régression en la matière. Face à cette situation, les autorités concernées prennent la question à bras le corps. D'ailleurs, un décret exécutif vient d'être publié dans le dernier numéro du Journal officiel. Il s'agit du décret n° 09-362 du 11 novembre 2009 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement du réseau local de surveillance sanitaire de la faune sauvage et déterminant ses missions. Il a pour objet de déterminer les modalités d'organisation et de fonctionnement du réseau local de surveillance sanitaire de la faune sauvage. Ainsi, le réseau local de surveillance sanitaire de la faune sauvage est chargé, notamment d'observer et déceler toutes maladies ou manifestations épizootiques affectant la faune sauvage et évaluer le risque de contagion aux animaux domestiques et à l'homme, de proposer toute mesure susceptible d'aider à la surveillance, à la prévention et à la lutte contre les maladies de la faune sauvage. Sa mission porte également sur la collecte de toutes les données ainsi que l'indication de toutes les anomalies observées et informer l'autorité vétérinaire et l'administration chargée de la chasse. Le réseau placé sous la responsabilité de l'administration chargée de la chasse territorialement compétente est composé, selon l'étendue de la wilaya et l'importance des zones cynégétiques qu'elle abrite, des représentants de l'inspection vétérinaire, de la fédération des chasseurs de wilaya, de la direction de la santé de wilaya, de la direction de l'environnement de wilaya, des associations œuvrant pour la protection de la nature. La liste nominative des représentants est fixée par arrêté du wali territorialement compétent et publiée au bulletin des actes administratifs de la wilaya. A noter que le réseau établit un programme de surveillance qui comporte des actions de prévention et de sensibilisation comprenant une liste d'indices de maladies qui circulent en faune sauvage susceptibles de constituer un danger aussi bien pour la santé humaine, pour les animaux d'élevage que pour la faune sauvage elle-même. De ce fait, des contrôles périodiques seront effectués sur les territoires de la faune sauvage par l'observation des signes extérieurs d'éventuelles maladies et le suivi des comportements et de l'évolution de ces espèces. Il est prévu également des prélèvements sanguins par échantillonnage et/ou des prélèvements d'organes sur des animaux trouvés morts ou sur le gibier tué lors des battues administratives ou des saisons de chasse. Mieux encore, un dispositif d'information et de sensibilisation en direction de la population détenant des élevages d'animaux et des chasseurs sera mis en place. Les prélèvements opérés par les membres du réseau, pour analyse, sont à la charge des services vétérinaires et les résultats des analyses obtenus sont immédiatement transmis à l'autorité vétérinaire et à l'administration chargée de la chasse territorialement compétente. Nassima B