Les prix du mouton en Algérie enregistrent une hausse significative cette année par rapport à l'année précédente.Pour l'Aïd Al Adha de cette année, le pari est pris que de nombreuses familles vont devoir consentir à sacrifier leurs économies pour espérer se payer le luxe de fêter dans la joie et la bonne humeur le sacrifice d'Abraham. Toutefois, le groupe Sotracov invite les citoyens désirant acquérir un mouton à s'approcher de leur point de vente. L'entreprise publique propose, en effet, des moutons par facilité de paiement. Chose qui devrait arranger bon nombre de petites bourses. De son côté, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) appelle les éleveurs à casser le monopole des maquignons sur le marché, pour permettre au prix du mouton de rester à la portée de tous les citoyens. M. Mohamed Alioui, qui s'exprimait au cours d'une rencontre qui a réuni les cadres locaux de l'agriculture à l'occasion du 35e anniversaire de la création de l'UNPA, a indiqué que " la cherté du mouton qui prive beaucoup d'Algériens de la joie du sacrifice vient du fait que près d'un million de têtes de moutons se trouve actuellement sous le monopole des maquignons". Le secrétaire général de l'UNPA a appelé, dans ce sens, les éleveurs à commercialiser directement leurs bétail, de la ferme au consommateur, et saisi cette occasion pour rendre hommage au président de la République qui, a-t-il dit, a permis "une relance à l'agriculture nationale" par l'effacement des dettes des agriculteurs, l'organisation du foncier agricole et l'institution de crédits bonifiés. Le même responsable a également rappelé les difficultés et les préoccupations auxquelles continuent de faire face certains agriculteurs à travers l'ensemble du territoire national et qui, a-t-il promis, seront "solutionnées prochainement". Il a relevé, dans ce contexte, que les difficultés en question sont pour la plupart le résultat de la décennie noire. Le président de la Chambre nationale de l'agriculture, Mohamed Chérif Ould El Hocine, a exhorté, de son côté, les fellahs à "persévérer dans l'effort afin de relever le défi de la relance du secteur agricole". Il est clair que ces derniers jours, tous les points de vente officiels et informels ont été pris d'assaut par des citoyens pour acheter le mouton du sacrifice, car le temps presse et il n'est plus question de marchandage. D'ailleurs, les retardataires ont tendance à payer plus cher leur mouton. En effet, pour acquérir un bon mouton, avec ses cornes, bien entendu, il faut mettre plus de 30 000 dinars sur la table. Dans ces nombreux espaces, occupés parfois illégalement par des familles de maquignons, ou des revendeurs occasionnels, on peut trouver des moutons d'origine, d'âge et de poids différents, alors que les prix, eux, défient toute concurrence. Nassima B