La Banque Centrale de Tunisie (BCT) et l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF) organisent, vendredi, en marge du 3ème salon international des services bancaires, financiers et monétaires " Banque & Monétique 2009 " à Tunis, un séminaire sur " La gouvernance bancaire dans les pays du Maghreb : Quelles opportunités pour l'après-crise ? ". Le séminaire se penchera sur la gouvernance, performance bancaire et Stabilité financière ; la gouvernance et services bancaires ; La régulation bancaire post-crise est-elle à la hauteur des défis ? Le séminaire réservera également un panel spécifique à la gouvernance bancaire dans les banques maghrébines , à savoir la gouvernance bancaire et environnement réglementaire dans les pays maghrébins, la pratique de la gouvernance dans les pays du Maghreb , la gouvernance bancaire dans les pays du Maghreb et la conformité aux standards internationaux et opportunités pour l'après-crise ? ainsi, que la gouvernance bancaire : quelles spécificités pour les pays émergents? Notons que pour ce qui est du cas de l'Algérie, le fonctionnement du système bancaire algérien s'est considérablement amélioré, même si certains milieux financiers regrettent que la privatisation d'une première banque publique, le Crédit Populaire Algérien (CPA), n'ait pu aboutir en 2007 en raison de la crise financière internationale, et ainsi accélérer la modernisation du secteur. Le secteur public est composé de six banques : la Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance (CNEP), la Banque Extérieure d'Algérie (BEA), la Banque Nationale d'Algérie (BNA), la Banque de Développement Local (BDL), le Crédit Populaire d'Algérie (CPA), la Banque de l'Agriculture et du Développement Rural (Badr) et une banque de développement, la Banque Algérienne de Développement (BAD). Cinq banques françaises sont implantées en Algérie : Natixis El Amena banque est la première à obtenir l'agrément de la Banque d'Algérie en 2000, rapidement suivie par la Société Générale Algérie, avant BNP El-Djazair en 2002. En juin 2007, Calyon Algérie est à son tour agréée par les autorités monétaires pour se développer sur le segment de la banque d'investissement, alors que les trois autres enseignes ont choisi de développer les services d'une banque universelle. Enfin, le CIC est également présent depuis 2000 à travers un bureau de représentation, afin d'accompagner en Algérie ses clients traditionnels et ceux du groupe Crédit Mutuel à l'international. Au total, douze banques étrangères sont actuellement agréées pour exercer leurs activités financières en Algérie, elles représentent près de 10 % du marché en dehors des quatre banques françaises, et de l'américaine Citibank, elles sont majoritairement à capitaux arabes et concentrées sur les activités de finance, de banque islamique et les activités de commerce international afin d'accompagner le courant d'affaires et leurs pays d'origine. La réforme du secteur s'articule autour de deux principaux axes : la modernisation des moyens de paiement et le renforcement du cadre réglementaire et de la gouvernance bancaire. Depuis 2002, de nombreux progrès ont été enregistrés en matière de modernisation de moyens de paiement, avec notamment la mise en place d'un système de compensation de temps réel (ARTS), de la normalisation et la télé-compensation des chèques. La libéralisation du secteur s'est d'abord matérialisée avec la mise en concurrence des banques publiques algériennes qui représentent encore 90 % du marché, avec les banques privées nationales dans un premier temps, puis étrangères. Le taux de prêts non performants accordés par les établissements publics algériens s'est également considérablement réduit au cours des dernières années, traduisant la volonté des autorités bancaires d'assainir le secteur et de tendre vers l'adoption de critères objectifs pour l'allocation du crédit. Fin 2006, ces prêts non performants étaient estimés à 35 % des encours (45 % pour les prêts accordés au secteur privé). Fin 2007, un pas important a également été franchi dans le sens de la libéralisation du secteur avec l'abrogation de la " circulaire Ouyahia", introduite par l'actuel Premier ministre lors de son précédent passage à la chefferie du gouvernement (2003-2006) dans un contexte faisant suite notamment à la faillite du groupe Khalifa. Cette circulaire contraignait les entreprises publiques algériennes à choisir leur établissement financier parmi les banques publiques nationales. Même si peu de modifications ont été enregistrées dans les faits depuis son abrogation, les entreprises publiques sont désormais libres de s'attacher les services d'une banque privée. Isma B.