Selon la lettre de la DGI dans son nouveau numéro, celle-ci vient de décrire sommairement l'activité touristique et donne un aperçu global sur les incitations fiscales instituées dans le cadre des différentes lois de finances pour soutenir le secteur touristique. Ainsi, selon à la lettre, le tourisme dépend dans une large mesure du maintien de la prospérité mondiale. Le ralentissement de la croissance touristique, enregistré par l'OMT en 2009 est dû à la détérioration de l'économie mondiale. Cette affirmation ne remet, cependant, aucunement en cause le fait que le tourisme se révèle dans l'économie contemporaine comme le nouveau moteur du développement durable et du soutien à la croissance en raison de son fort potentiel de création de richesses, d'emplois et de valeur ajoutée. Consciente de ses atouts, l'Algérie entend donner au tourisme une impulsion nouvelle conforme aux énormes opportunités qu'offre le secteur. Il s'agit de développer le tourisme national et réussir son insertion dans les circuits commerciaux du tourisme mondial en rendant la destination Algérie plus attractive et ce, comparativement aux pays du pourtour méditerranéen. Cet objectif se fonde sur une stratégie élaborée par le ministère de l'Environnement de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Celle-ci, traduite dans un plan intitulé schéma directeur d'aménagement touristique 2025 (SDAT), s'appuie davantage sur la mise en valeur des régions, de leurs atouts et de leur attractivité. Il va sans dire que la réussite d'une telle stratégie aura à coup sûr des retombées positives à plus d'un titre. D'abord, au niveau macroéconomique, le développement du secteur aura certainement des répercussions favorables à la croissance globale et, partant, sur les niveaux de l'investissement et de l'emploi. Par ailleurs, la croissance du secteur touristique ne manquera pas de produire des effets d'entraînement sur les autres secteurs, notamment l'artisanat, le BTPH, le transport et les autres services. Enfin, au plan culturel, une telle croissance constitue indéniablement un facteur pour la promotion de l'échange interculturel et la valorisation du patrimoine culturel national. Cependant, la réussite d'une telle démarche requiert, outre le développement des infrastructures, la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement de nature à stimuler les activités touristiques et permettre l'émergence de grandes sociétés à vocation touristique capables de s'implanter durablement dans le secteur. La fiscalité s'avère, ainsi, comme l'un des leviers qu'il importe d'actionner pour accompagner les autres dispositifs mis en place dans le cadre de la stratégie de développement du tourisme en Algérie. Sur ce volet, les mesures instituées par la loi de finances complémentaire pour 2009 marquent clairement cette volonté de donner une nouvelle dimension à un secteur potentiellement porteur. Aussi, parmi le train de mesures prises dans le cadre de cette loi en faveur du secteur, une mesure exceptionnelle, car longtemps réclamée par les professionnels, mérite d'être citée. Elle consiste en la réduction du taux de la TVA applicable aux différentes prestations liées aux activités touristiques, de 17 à 7%. L'effet prix recherché par cette réduction dépend toutefois du respect du " contrat moral " conclu avec les opérateurs qui, en baissant leurs prix, pourraient, à leur tour, tirer profit de la baisse du taux de la TVA en tablant sur l'augmentation, à terme, du niveau de consommation. De même qu'ils peuvent compter sur l'aide multiforme que l'Etat envisage de consentir à tout investisseur dans le secteur. Derrière tout cela, l'enjeu fondamental du développement du secteur touristique reste la ressource alternative aux hydrocarbures qu'il peut représenter pour le pays dans les années à venir.