Les prix de l'or ont accentué leur progression cette semaine, finissant en nette hausse par rapport à la semaine précédente après un nouveau record absolu à plus de 1200 dollars l'once, entraînant également les autres métaux précieux vers des plus hauts depuis l'été 2008. La flambée des prix de l'or entamée cet automne s'est poursuivie, avec une nouvelle série de records historiques, culminant à 1226,56 dollars jeudi en cours d'échanges asiatiques, le métal jaune bénéficiant d'une combinaison exceptionnelle de facteurs porteurs. Contribuant à renforcer encore l'optimisme des investisseurs pour l'or, le géant canadien Barrick Gold a annoncé mardi qu'il avait racheté tous ses contrats de vente d'or à prix fixe, qui lui faisaient perdre des millions avec la flambée du cours du métal jaune. En toile de fond, l'or est favorisé par la dépréciation du dollar, qui le rend moins cher pour les investisseurs munis d'autres devises, et encourage les épargnants détenant des billets verts à diversifier leurs portefeuilles. Mais il a également bénéficié d'une série d'achats de réserves d'or par plusieurs banques centrales asiatiques (Sri Lanka, Inde, Ile Maurice), preuve suprême de son attractivité. Suite à son dernier record, les prix du métal jaune ont toutefois légèrement baissé, les investisseurs choisissant d'engranger quelques profits, notaient des analystes. Ce mouvement de baisse s'est accentué vendredi, l'or repassant sous le seuil de 1200 dollars l'once, à la faveur d'un rebond du dollar provoqué par la baisse totalement inattendue du taux de chômage américain, à 10,0%, les destructions d'emplois ayant été presque au point mort. Les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis sont un indicateur majeur sur la santé de la première économie du monde. L'argent a également fini en hausse, après avoir atteint un plus haut en plus de 16 mois jeudi, la faiblesse du dollar et les records de l'or entraînant le métal gris à 19,46 dollars, franchissant le niveau de 19 dollars qu'il n'avait pas connu depuis la mi-juillet 2008. "L'argent a continueé de se renforcer dans la foulée de l'or", commentait James Moore, analyste du cabinet TheBullionDesk. Les analystes s'attendent à ce que le métal gris continue à être soutenu par l'intérêt des investisseurs qui y voient une alternative bon marché à l'or. Par ailleurs, "les investisseurs profitent de certains creux (dans la progression des prix de l'argent) pour effectuer des achats à bon compte", ajoutait M. Moore. Les prix des métaux platinoïdes ont eux aussi fini la semaine en hausse, après avoir atteint des plus hauts depuis l'été 2008, soutenus par l'engouement actuel pour les métaux précieux. Pour ce qui est des métaux de base, le London Metal Exchange (LME) a repris le chemin de la hausse, après une pause la semaine précédente liée à des craintes sur la solvabilité de Dubaï, grâce à des indicateurs américains rassurants sur la vigueur de la reprise économique et au renforcement des achats spéculatifs. Les cours sur le marché londonien des métaux de base étaient notamment soutenus vendredi par la baisse totalement inattendue des chiffres du chômage américain, à 10,0%, les destructions d'emplois ayant été presque au point mort. Les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis sont un indicateur majeur sur la santé de la première économie du monde. En fin de semaine dernière, les prix des métaux avaient marqué une pause dans leur mouvement haussier liée à la faiblesse du dollar, suite à l'annonce par l'émirat de Dubaï de son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World un moratoire de six mois sur le paiement de sa dette. Les métaux ont également bénéficié cette semaine d'un rebond de l'intérêt des investisseurs spéculatifs, après la baisse des prix de la semaine précédente, notaient des analystes. Pour ce qui est des valeurs alimentaires, les cours du cacao ont bondi cette semaine à un niveau record depuis un quart de siècle, dopés par les craintes de pénurie, tandis que les prix du sucre se rapprochaient de leurs sommets atteints début septembre, et que le café prouvait lui aussi sa robustesse. Les cours de la fève brune ont pulvérisé cette semaine leurs performances du mois octobre à Londres, touchant leur niveau le plus fort en un quart de siècle. Les cours du café ont progressé pour la deuxième semaine d'affilée, soutenus par l'intérêt des fonds d'investissement et par la perspective de récoltes chétives pour les arabicas de haute qualité produits en Amérique centrale. "Les achats des fonds de matières premières et des spéculateurs expliquent principalement la vigueur des cours", rapportaient les analystes de la revue spécialisée Public Ledger.