Les participants au séminaire sur "l'autorité de l'Etat et le citoyen algérien, hier, aujourd'hui et demain", ouvert hier à Constantine, ont mis en exergue le rapport de causalité entre le consensus autour de cette autorité et la bonne gouvernance du quotidien des citoyens. Le recteur de l'université Emir Abdelkader des sciences islamiques, organisatrice de cette rencontre de trois jours, a souligné dans son intervention que tous les Algériens, chacun selon sa position et son statut social, se doivent de "contribuer à conforter davantage la réputation de l'Algérie qui doit retrouver son aura et son prestige affaiblis pendant la décennie noire". Il a dressé dans ce contexte l'historique de l'Etat algérien qui a fait face, a-t-il rappelé, à de grands défis et vécu de profondes crises à travers les siècles comme son occupation par les forces coloniales françaises et les douloureux sacrifices consentis pour le recouvrement de la souveraineté nationale. De son côté, le wali de Constantine a rappelé que si le pays a "franchi avec habileté et courage la tentative de mise à genoux du pays", c'est "grâce à la force de ses institutions, profondément enracinées et ancrées dans la société". Dans le même sillage, il a souligné "l'élan sans précédent de nationalisme" dont ont fait montre tous les Algériens sans exception lors des joutes sportives récemment remportées par l'équipe nationale de football. "Cette démonstration spontanée de patriotisme doit être cultivée à bon escient et orientée pour converger vers l'édification d'un Etat fort de son autorité, par le biais d'un acte moral de consensus approuvé et partagé par les gouvernés ", a-t-il affirmé. Ce séminaire réunit de nombreux chercheurs et professeurs d'enseignement supérieur venus de différentes régions du pays, ainsi que des personnalités de divers horizons. R.R.