Il y a un engagement à gagner ou plutôt un enjeu politique et pas seulement économique à gagner. Il s'agit de ne plus passer tout son temps à se lamenter sur les destructions d'emplois, mais de s'intéresser plutôt à la création des emplois. Il est bien sûr nécessaire d'analyser le processus de destruction des emplois au moins pour en freiner le cours. Il serait encore beaucoup plus important d'investir dans la création d'emplois, et pourquoi pas également dans la sauvegarde des emplois existants, quand cela reste du domaine du possible, bien évidemment. Il faudrait créer beaucoup plus d'emplois qu'il ne s'en perd, beaucoup plus que le cumul entre ceux qui se perdent et ceux qui correspondent au nombre de demandeurs d'emplois qui arrivent sur le marché de l'emploi chaque année. Il faudrait également s'intéresser à la disparition des entreprises et à la création d'autres entreprises, augmenter le taux de natalité des entreprises et leur espérance de vie, et d'abaisser le taux de mortalité des entreprises. Les fermetures d'entreprises font partie de la logique de l'économie de marché, mais les créations font partie également de cette logique car ce sont elles qui créent de la richesse et des emplois, le corps de la fonction publique étant saturé, comme il semblerait qu'il le soit, selon les institutions financières internationales qui recommandent toujours de ne plus créer des emplois dans ce corps, car ce serait des emplois non productifs de richesse. Nous sommes aujourd'hui dans un contexte où l'Algérie a tenu sa promesse d'établir et de renforcer les réformes économiques, ce qui s'est d'abord traduit par des fermetures d'entreprises non viables durant la décennie 90, avec tout ce qui en découle. Ce sont les pays riches et industriels et les entreprises multinationales qui n'ont pas honoré leurs promesses. De toute façon, la mondialisation nous est imposée comme l'avait d'ailleurs dit le président de la République. Selon les institutions financières internationales, selon plutôt leurs recommandations, les emplois nouveaux ne devront pas être créés dans le secteur de la fonction publique, car ce sont des emplois non productifs, non créateurs de richesse. Tous les pays ont un problème en la matière, et c'est même devenu le plus grand casse-tête, leur angoisse permanente. N. B.