Sommes-nous dans une situation où les entreprises peuvent ajuster leur production et construire leur stratégie d'action, non pas seulement pour augmenter leurs profits en fonction de l'évaluation des besoins des consommateurs, mais également pour leurs prévisions de développement? D'abord, il n'apparaît pas que les entreprises se soucient beaucoup d'évaluer les besoins des consommateurs, ou plutôt d'évaluer les variations des besoins des consommateurs en vue d'un ajustement de leur stratégie. Comment réagissent les consommateurs, en fonction de quelles circonstances et comment s'y adaptent les entreprises ? Il y a bien sûr pour les consommateurs l'emploi qui reste un des paramètres contribuant à la décision de l'achat. Des emplois qu'on sait précaires n'incitent pas trop à prendre des risques, plus particulièrement dans l'accès aux crédits qui restent disponibles auprès de toutes les banques qui ont lancé ce produit, et ce sont pratiquement toutes les banques existantes. La perception qu'ont les consommateurs de l'évolution de leur pouvoir d'achat dans le sens positif ou dans le sens négatif influent sur les prévisions de consommation. La question pourrait se poser de savoir pourquoi nos entreprises ne semblent pas trop s'intéresser à la prise en compte de ces évaluations dans leur stratégie. Encore faudrait-il d'abord que des institutions de sondage s'intéressent à la création d'indices de satisfaction ou d'insatisfaction. Le problème, bien évidemment, réside dans le fait que ce n'est pas la production nationale qui profite de l'indice de satisfaction, c'est-à-dire de la décision d'augmenter la consommation, donc les achats, mais ce sont les importateurs qui voient leurs commandes augmenter, et donc les fournisseurs étrangers. Le comble est qu'au lieu de relancer notre économie, le boom dans la consommation fera relancer l'économie des pays fournisseurs. Et pourtant, quand serait prévue une augmentation de la demande, les entreprises seraient plus en mesure d'envisager la création d'emplois supplémentaires.