Après le passage par les réformes dictées par les institutions internationales et l'ouverture de l'économie, il en découle que l'Etat recule par désengagement et que le terrain qu'il quitte est vite occupé par les forces du marché, c'est-à-dire du " souk ". Du souk, cela veut dire qu'il ne s'agit pas d'une véritable économie de marché. Car il sera ainsi une certitude que sera permanent le risque de voir se dégringoler les cours de la matière première et assez dangereux si la dégringolade dure assez longtemps pour épuiser le bas de laine. Il y a le risque grand de retourner vers le FMI et d'avoir à nouveau à se soumettre à ses conditions. Depuis que la commission Défense nationale du Sénat a remis dans l'actualité le concept d'intelligence économique, et quand bien même que publiquement on ne dit pas si oui ou non est menée une réflexion et à quel niveau pour l'élaboration d'une doctrine de sécurité nationale dans sa dimension sécurité économique. des éléments existent pour au moins montrer que cette préoccupation est prise en charge. Nous savons tous que le risque est grand que s'altère la souveraineté, car la question se pose de savoir si celle-ci peut être prouvée et effective pour un pays dont l'économie dépend d'une ressource non renouvelable, qui s'épuise et qui voit s'éroder ses cours ? Il ne peut pas y avoir d'institutions réellement démocratiques si l'économie est tournée vers les importations avec son corollaire le chômage et la dépendance de l'étranger. Si le pays ne peut pas vivre sans les importations et qu'il a échoué à produire en substitution à celles-ci, si alors qu'en insuffisance des ressources à la fois par leur épuisement et par la dégradation de leurs cours, si donc se raréfient les biens de consommation, quelle stabilité pourrait-il y avoir alors qu'il sera facilement prévisible que se déclencheront des luttes pour leur appropriation ? Cette mise en péril de la sécurité est autant à conjurer qu'on évalue la durée pendant laquelle les importations seront garanties par le montant des réserves disponibles. Qu'en sera-t-il par la suite, quand nous aurons totalement dépensé nos réserves ? N.B.