L'application du crédit documentaire (Credoc) dans le cadre de la LFC 2009, qui semble poser quelques contraintes aux importateurs, a été évoquée lors de la dernière réunion de la tripartite. C'est du moins ce qu'a fait savoir le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaaboub, mercredi dernier, dans une déclaration à la presse, lors de l'inauguration au Palais des expositions (Alger) de la 20e édition de la Foire de la production algérienne qui se poursuivra jusqu'au 22 du mois en cours. Le ministre a évoqué des préoccupations soulevées par certains industriels qui trouvent des difficultés à importer les matières premières. M. Djaaboub a estimé que ces préoccupations ont été exposées lors de la dernière tripartite et méritent d'être prises en charge. A cet effet, le ministre a précisé qu"'il existe une différence entre l'importation pour la revente en l'état, d'une part, et l'importation pour les équipements, les pièces de rechange pour les usines et les matières premières d'autre part". Il a soutenu, dans ce sens, qu'il n'est pas "du même avis des gens alarmistes qui disent que c'est la fin du monde", rappelant qu'"il existe de nombreux pays qui ne travaillent qu'avec le Credoc". "S' il y a une confiance mutuelle entre le client algérien et son fournisseur étranger, ce dernier devrait accepter que son client réceptionne sa marchandise et d'être payé par la suite", a-t-il jugé. Interrog, par ailleurs, sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Djaaboub a précisé que "le dossier est au même stade qu'il y a une année", ajoutant que "la réunion qui devait se tenir il y a une année n'a pas encore eu lieu". "Nous sommes toujours, a-t-il dit, en préparation des réponses aux dernières questions reçues essentiellement de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE). Une fois adoptées par le gouvernement, ces réponses seront envoyées à l'OMC et, à leur lumière, nous pourrons espérer une avancée probable". En ce qui concerne sa visite de l'exposition, le ministre a indiqué, au terme de sa visite de l'exposition, que "c'est devenu une coutume que l'Etat organise chaque année cette manifestation économique dans le but d'encourager la production nationale et de réduire l'importation". Accompagné d'autres membres du gouvernement, M. Djaaboub s'est félicité de "la prise de conscience des citoyens algériens quant à la bonne qualité des produits nationaux et de leurs prix attractifs", estimant que "les marchandises importées ne sont pas forcément meilleures". En outre, et après avoir visité les stands de nombre d'entreprises publiques et privées, les conseillers économiques près les ambassades accrédités en Algérie se sont dit "satisfaits" de la qualité des produits exposés, confirmant les efforts engagés par les entreprises nationales au niveau de tous les secteurs de l'activité économique. A titre d'exemple, le premier secrétaire de l'ambassade du Cameroun en Algérie, M. Ahoudou Garba, a relevé "la diversité de la production nationale", estimant que l'Algérie a développé un tissu industriel en dehors des hydrocarbures. De son côté, le conseiller économique de l'ambassade de la Tunisie en Algérie, M. Anis Saadaoui, a mis l'accent sur la qualité du produit algérien et sa capacité compétitive, reconnaissant que des efforts colossaux ont été accomplis par les entreprises algériennes pour renforcer leurs capacités exportatrices. M. Saadaoui s'est dit, en outre, disposé à promouvoir le partenariat entre les entreprises des deux pays et à favoriser des échanges "mutuellement avantageux" pour les deux parties. Le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie, M. Alexey Shatilov, a fait part de la disponibilité du gouvernement de son pays à œuvrer pour ''le développement de la coopération entre l'Algérie et la Russie dans d'autres domaines, en dehors de la coopération militaire''. Il a, dans ce contexte, identifié les secteurs des travaux publics, des nouvelles technologies et de l'enseignement. Le chargé d'études économiques de l'ambassade du Japon, M. Jiro Momoi, a affirmé qu'il est venu visiter la Foire de la production algérienne pour "s'enquérir sur place" du développement industriel de l'Algérie. Il a indiqué que le Japon est toujours au stade de la prospection des opportunités de partenariat entre les opérateurs de son pays et leurs homologues algériens. Un responsable de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie a présenté, pour sa part, aux opérateurs algériens présents à la foire des documents sur le marché et le tissu industriel allemand, en les appelant à participer aux foires organisées en Allemagne "pour faire connaître les produits algériens aux opérateurs de ce pays et établir des relations d'affaires". Samira H.