Le marché de la téléphonie mobile en Algérie est caractérisé par des avancées appréciables, le taux de pénétration qui se situe autour de 85%, soit un nombre d'abonnés supérieur à 29 millions, clôturera l'année 2009 autour de 30 millions d'abonnés. C'est ce qu'a affirmé, hier, M. Ahmed Hamoui, expert dans les télécommunications, lors de la session de formation du club de presse de Nedjma. L'expert explique ces avancées par les progrès réalisés par les opérateurs de téléphonie mobile et les autorités concernées du secteur. Celui-ci évoquera d'ailleurs le taux de couverture du territoire et le taux de couverture de la population qui sont légèrement au-dessus des seuils minima fixés par l'autorité de régulation. Ces taux de couverture strictement comparables à ceux des pays occidentaux, de dimension physique similaire, expliquent pour une bonne part le taux très élevé de pénétration. Autres éléments de progrès, l'accès à l'Internet mis en place par les trois opérateurs GSM et le nombre considérable d'utilisateurs de ce produit, constituent un pas significatif de la capacité des réseaux GSM à répondre aux besoins essentiels du pays. En outre, l'expert a souligné le progrès qualitatif dans la baisse importante des prix des terminaux correspondant de plus en plus aux possibilités des petites bourses, et, dans une certaine mesure, la baisse des tarifs de raccordement et de communication. Selon lui, les résultats positifs sont représentés par la formation de plus de 10 000 cadres et employés par les opérateurs et la création de dizaines de milliers d'emplois. En dépit de ces avancées considérables, l'expert déplore par ailleurs quelques retards constatés dans le développement du secteur en Algérie. En effet, selon M. Hamoui, il est vrai que les progrès réalisés, l'élément dominant de ces progrès concerne le taux de pénétration, mais le marché a connu des retards préjudiciables aux pays et aux opérateurs. D'après M. Hamoui il est utile que l'Etat anticipe par des mesures de nature à relancer le développement de la téléphonie mobile par l'introduction de technologies avancées et l'offre de nouveaux services aux entreprises et aux usagers, d'une façon générale. Parmi les services, qui, en général, naissent avec le développement quantitatif et qualitatif des réseaux, figurent en priorité la portabilité des numéros et l'itinérance nationale, qui n'ont pas encore été appliqués en Algérie. Il expliquera que pour certains usagers, par exemple, le numéro téléphonique constitue un fonds de commerce. De ce fait, l'usager souhaite garder ce numéro, si par hasard il souhaite opter pour un autre opérateur. Le second service, qui est l'itinérance nationale, constitue également une mesure technique qui garantit à l'usager, quel que soit l'opérateur auquel il est abonné, à disposer de la continuité de service si pour des raisons diverses, le réseau de son opérateur n'est pas en mesure d'assurer le service (zone non couverte, dérangement d'une station de base ou de la ligne de transmission, etc.). Un autre retard, il s'agit du déploiement de la technologie 3G et 3G+. Ce retard pénalise, selon l'expert, très grandement les entreprises, en particulier celles qui ne peuvent disposer de l'accès à très haut débit à l'Internet, au moment où la demande de ce service est de plus en plus croissante avec le développement et l'introduction massive de l'informatique dans leur gestion. M. Hamoui a d'autre part signalé les lacunes enregistrées dans la législation du secteur. Selon lui, l'ARPT devrait prendre des décisions portant encadrement tarifaire de détail, et des sanctions.