Les travailleurs de l'éducation, à l'instar de ceux des autres secteurs publics, ne disposent plus que d'une quinzaine de jours pour finaliser leur projet de statut particulier qui régira les rapports dans leur activité. Au sein du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, SNTE, les choses sont claires. Le consensus a été largement trouvé, hier, par les représentants de ce syndicat venus de toutes les wilayas du pays pour une rencontre de trois jours à Alger, à l'effet de finaliser ce document. "Une rencontre intersyndicale extraordinaire, devant regrouper toutes les phalanges, agréés ou pas, aura lieu dans le courant de la semaine prochaine pour lancer un plus large débat autour de ce même thème afin de l'enrichir, d'unifier les revendications et les points de vue des uns et des autres", indique M. Benoui Mohamed, secrétaire général du SNTE. Pour le moment, le vœu des enseignants et autres travailleurs de l'éducation est avant tout d'amener la tutelle à revoir à la hausse la valeur du point indiciaire. "Ce qui permettra logiquement d'opérer une amélioration des salaires", espère encore M. Benoui. Grosso modo, les préoccupations des travailleurs sont celles de tout le temps. Elles tournent encore autour du droit à bénéficier d'un logement social, de la prolongation des congés de maternité, à l'impératif de l'application du système de recrutement des enseignants sur la base d'une licence de fin d'études ainsi que la revalorisation du rôle des enseignants du cycle primaire. Aussi, les membres du SNTE ont exprimé hier leur refus de séparer les travailleurs des corps communs de leurs collègues au sein du secteur de l'éducation. "La conséquence logique est d'affaiblir l'envergure de l'action syndicale, déjà que les directeurs sont désormais empêchés de l'exercice syndical", remarque le SG du SNTE. Ultime revendication, les travailleurs de l'éducation demandent la réduction de l'âge de départ à la retraite de façon à ce que les enseignants aient droit au repos après seulement 25 ans d'exercice, au lieu de 30. Les discussions autour de l'enrichissement du statut particulier du secteur de l'éducation se poursuivent donc toujours au siége du SNTE et ce, jusqu'à demain. Cette rencontre qui intervient après une série de regroupements régionaux devra s'achever par la constitution d'une commission nationale chargée de l'élaboration du projet de statut particulier du secteur dans le cadre de la nouvelle loi sur la Fonction publique. Celui-ci devra être remis au ministère de l'Education nationale avant le 31 mars prochain. La rencontre permettra donc aux travailleurs d'exprimer leurs propositions et leurs points de vue sur l'enrichissement du statut particulier. Des initiatives similaires ont été déjà prises par les autres syndicats, comme la FNTE, où il est question d'examiner dans les détails la nouvelle loi sur le statut particulier et son impact espéré sur les travailleurs du secteur, notamment en matière de revalorisation des salaires. "Nous revendiquons un statut particulier plus équitable pour les travailleurs, qui doit être élaboré en concertation avec tous les acteurs du secteur sans exception", résume enfin, M. Benoui.