Après l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), c'est au tour à présent du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) de monter au créneau à l'occasion de la nouvelle rentrée scolaire 2004-2005, par le biais d'un communiqué rendu public dans lequel le bureau de Constantine égratigne lui aussi le département de Benbouzid et l'UGTA de Sidi-Saïd. En effet, au même titre que l'UNPEF, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l'éducation requiert la promulgation de la nouvelle loi de la Fonction publique ainsi que le statut particulier relatif aux travailleurs de l'éducation et sollicite à ce propos le soutien de « tous les partenaires sociaux et les syndicats autonomes, afin de faire pression sur les hautes instances du pays » pour obtenir gain de cause. Tout aussi acerbe que celui de l'UNPEF, le communiqué du SNTE n'a pas manqué également de critiquer les réformes du système éducatif engagées par le ministère de l'Education nationale, estimant que ces dernières « n'auront pas les résultats escomptés si l'on ne prend pas en considération le volet social des enseignants », mettant l'accent, par ailleurs, sur « le manque important en matière de moyens pédagogiques comme le livre scolaire et l'encadrement insuffisant ». A cet effet, le SNTE « encourage toute initiative visant à améliorer le niveau des enseignants », arguant à ce sujet la nécessité de relancer les activités des Instituts technologiques de formation (ITE) notamment. Outre cela, ce syndicat dénonce, à l'instar de l'UNPEF, la gestion du dossier des œuvres sociales et demande « l'ouverture d'une enquête concernant l'argent des travailleurs de l'éducation, actuellement géré par l'UGTA qui ne cesse de sucer le sang des enseignants en distribuant les cartables de la honte à chaque rentrée scolaire, un moyen de dissimuler le scandale relatif à la mauvaise gestion de cet argent », et lance un appel à tous les syndicats autonomes pour mettre un terme à cette « hémorragie » qui touche ce secteur. Au niveau local, le bureau de Constantine du syndicat national des travailleurs de l'éducation appelle la direction de l'éducation de la wilaya à organiser des rencontres cycliques avec les partenaires sociaux et à consacrer une rencontre de concertation avec le SNTE pour débattre des problèmes dont souffrent les travailleurs de l'éducation.