Le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès, a indiqué hier à Alger, que l'opération d'assainissement des listes des bénéficiaires du filet social a fait ressortir que 10% d'entre eux, soit un total de 121.699 personnes, sont des indus bénéficiaires. L'assainissement des listes des bénéficiaires du filet social, au 31 décembre 2009, a permis d'économiser la somme de 5,5 milliards de DA, a ajouté le ministre qui présentait le bilan de son secteur devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette opération a permis de découvrir les indus bénéficiaires qui ne satisfont pas aux conditions ouvrant droit au filet social, soit parce qu'ils ne sont pas soutien de famille, disposent déjà, une ressource financière, ont changé de résidence ou simplement parce que ce sont des personnes décédées. A ce sujet, M. Ould Abbès a aussi divulgué que l'assainissement des listes des handicapés, au 31 décembre 2009, a permis de radier 19.492 personnes, ajoutant que 667.584 personnes ont reçu la carte attestant leur handicap l'année dernière. Il a précisé aussi que le nombre de bénéficiaires du filet social, qui s'élevait à près de 85.000 en 2004, a atteint près de 708.000 en 2007, dont des personnes âgées de plus de 60 ans sans revenu, des handicapés (34%) et des malades incurables sans revenu. A noter que le nombre des handicapés en Algérie a atteint 1.975.084 en 2010, contre 1.605.160 en 1998, a relevé le ministre, qui a incriminé principalement les accidents de la route et les mariages consanguins. Il a souligné qu'en 2004, quelque 73.127 handicapés ont bénéficié de l'allocation forfaitaire de solidarité (3000 DA) ou de l'allocation financière (4000 DA), pour atteindre le nombre de 179.324 en 2009. Outre l'allocation, les handicapés bénéficient d'autres aides sociales telles que la gratuité du transport public, le transport ferroviaire et la formation gratuite. Avant d'ajouter que 1.747.807 démunis ont bénéficié en 2008 du transfert social. Une aide sociale a été apportée à 12.800 universitaires, d'une valeur de 1,47 milliards de DA la même année. S'agissant de l'indemnité d'activité d'intérêt général (IAIG), Ould Abbès a rappelé que près de 178.000 en ont bénéficié en 2004 et près de 284.000 en 2009. Il a prévu un relèvement de cette indemnité, qui est actuellement de l'ordre de 4.000 DA/mois, à 6.000 DA/mois en 2010. Par ailleurs, M. Ould Abbès a aussi fait le bilan de l'emploi d'attente, faisant savoir que 57.129 personnes en ont bénéficié, dont 63,8% de femmes. Sur un autre registre, il a rappelé que le nombre des enfants concernés par la kafala a atteint 1.870 à la fin 2008, dont 1.733 enfants adoptés par des familles à l'intérieur du pays et 137 à l'étranger. En outre, ce bilan a fait état aussi de 34.646 bénéficiaires des services du SAMU social les cinq dernières années (femmes divorcées, malades mentaux, drogués, mères célibataires, etc.). Il y a lieu aussi de signaler que le ministère de la Solidarité nationale participera, en outre, au programme de réinsertion sociale des détenus après leur libération, élaboré dans le cadre de la réforme pénitentiaire, puisque il a intégré, au 30 juin 2009, dans le dispositif du micro crédit, 115 anciens détenus. Plusieurs postes d'emploi ont été créés par les dispositifs mis en place, à savoir la prime d'insertion des diplômés (PID) et l'emploi salarié d'initiative locale (ESIL). Au passage M. Ould Abbès n'a pas manqué de rappeler que 500.000 trousseaux scolaires ont été remis aux élèves nécessiteux en 2008, pour un coût global de 331,5 millions de DA. Par ailleurs, le ministre a relevé que 6.834 étudiants du sud du pays avaient été transportés à la charge de la Solidarité nationale durant la période 2006-2008, et que 2.821 bus avaient été distribués à différentes communes depuis 1999. Huit-cent bus supplémentaires seront acquis en 2010, a-t-il ajouté. Sur un autre volet le ministre a également annoncé que son département a décidé, après l'assainissement des listes des bénéficiaires du filet social, de remplacer le couffin du Ramadhan par une somme d'argent qui leur sera remise au mois de juillet, juste avant le mois sacré (en août). Cette décision vise à préserver la dignité des personnes démunies et les aider dans la discrétion, a expliqué M. Ould Abbès.