Un développement local équilibré passe par la promotion de l'investissement dans les différentes wilaya du pays. Or de nombreux opérateurs économiques se plaignent trop souvent de la complexité de certaines procédures notamment fiscales. Afin d'y remédier, l'administration fiscale entame sa mue. C'est dans ce cadre justement qu'une rencontre débat ayant pour thème la nouvelle organisation de l'administration fiscale qui sera opérationnelle à travers un dispositif destiné à gérer la relation de l'usager des services des contributions vis-à-vis de l'administration fiscale, a été organisée mercredi à Constantine. A cette occasion , le directeur des impôts de Constantine, rappelant que "20 % des contributions au budget de l'Etat proviennent de 60 % des fiscalités ordinaires", a souligné que l'administration fiscale "entre de plain-pied dans une ère de modernisation et d'humanisation de ses structures". Initiée par le Club des entrepreneurs et des investisseurs du grand constantinois (CEIGC), cette rencontre destinée à débattre des dispositions fiscales apportées par la loi de finances complémentaire de 2009, a réuni des responsables de la direction des impôts, les partenaires économiques des différentes filières d'investissement, des représentants des différents dispositifs d'emploi, en plus de représentants de la direction de la PME et de l'artisanat, de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) Rhumel, de la chambre algérienne du patronat (CAP) et de l'Union générale des commerçants algériens (UGCA). Le responsable local de l'administration fiscale, prenant note des préoccupations des opérateurs économiques, a notamment souligné que cette "stratégie de rénovation" vise justement à "aplanir les appréhensions de l'usager des services des contributions publiques, à faciliter l'acheminement de son dossier fiscal et à mieux le rapprocher des instances de compétence qui le concernent". Dans ce contexte, il a cité à titre d'exemple les Centres de proximité de l'impôt (CPI) qui géreront les petits commerces et les centres des impôts (CDI) qui seront chargés des affaires fiscales relevant des services de l'assiette, du contentieux et du recouvrement. S'agissant des préoccupations exprimées, le président de la CCI a fait part des "appréhensions" des investisseurs concernant, notamment, le nécessité de création pour pouvoir bénéficier des avantages fiscaux mentionnés dans la LFC 2009, de 100 emplois permanents au démarrage d'une activité économique. De son côté, le président du CEIGC, structure initiatrice de cette conférence, a fait part de sa "satisfaction" quant aux avantages octroyés à l'ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) et souhaité que cette disposition soit étendue au reste des dispositifs d'emploi. "L'imposition fiscale n'est pas une charge mais une adhésion du contribuable en vue d'une meilleure qualité de vie", a affirmé le président du CCI, soulignant que le "taux de pression fiscale en Algérie est le moins élevé dans le bassin méditerranéen".