La ministre de la Culture Khalida Toumi qui privilégie ces derniers temps la réhabilitation au niveau national des sites historiques s'est rendue à Tlemcen pour inspecter les vestiges du palais royal d'El Mechouar. Cette ville de l'ouest rappelons-le devra accueillir d'ici 2011 la grande manifestation de " Tlemcen capitale de la culture islamique." Les vestiges récemment découverts à l'intérieur de ce site historique, ont fait l'objet d'une visite pendant laquelle Khalida Toumi a pris connaissance, des fouilles entamées au sein de l'ancien palais royal ayant bénéficié d'une opération pour sa reconstitution. Cette opération porte sur la redécouverte des vestiges ensevelis durant l'époque coloniale, comme l'ont expliqué des archéologues. Les fouilles permettront de remettre au jour une cinquantaine de pierres tombales datant de l'époque zianide. Celles-ci étaient utilisées comme dalots aux diverses canalisations des eaux usées installées dans le site d'El Mechouar. Signifiant littéralement "le Lieu de Mouchawara", ou conseils consultatifs, Le Méchouar est une citadelle édifiée par Abd El Moumen. Elle a joué un rôle important dans la vie des tlemceniens (que ce soit au niveau politique, social ou culturel) car c'était également la résidence du gouvernement central sous les Zianides. El Mechouar possède une structure unique, son côté Est repose sur une collines, et de l'autre côté, la citadelle repose sur une nappe d'eau. La porte d'entrée principale était probablement un pont levis appelée Bâb El Bounoude. Ce monument, pendant le long règne Ziyanide, a connu une grande expansion , des transformations et enrichissements en plusieurs étapes par une variété d'édifices, dépendances, annexes et autres constructions comme les deux Bastions de style ziyanide à colonnes rondes qui subsistent encore de nos jours. Malgré la destruction de la grande bâtisse par la colonisation et de l'ensemble des murailles Est, où se trouve l'actuel quartier Mustapha, son espace reste imposant. Cette découverte importante fait apparaître des traces de splendides mosaïques ainsi que de petits bassins ornés de marbres en bordure et également des tombes très anciennes à même le sol. Les murs du haut témoignent de la présence de l'art andalou à travers des fragments de décoration. L'ensemble de ses ouvrages intérieurs d'une valeur remarquable a disparu, à l'exception de son minaret et de sa Mosquée. Par Rebouh H.