Les efforts du gouvernement pour résorber le chômage ont "donné leurs fruits ", selon Said Anane, directeur de l'emploi au ministère du Travail. Pour lui, les enquêtes menées par des organismes internationaux tels que l'Organisation internationale du travail (OIT), " confirment la tendance à la baisse du taux du chômage qui est passé de 30% en 1999 à 10,2% en 2009 ". Les chiffres qu'il a avancés, hier sur les ondes de la radio chaîne III, font état de la création de près de "170 000 postes d'emploi dans le cadre de l'ANGEM durant l'année précédente ". Said Anane, a affirmé, par ailleurs, que "300 000 jeunes ont été insérés grâce aux différents dispositifs dont un tiers sont des diplômés ". Il annonce ainsi, que la politique adoptée par le gouvernement a changé en abandonnant le traitement "social du chômage pour aller vers la durabilité de l'emploi ". Said Anane, se dit contre ceux qui critiquent la politique d'investissement public. Bien au contraire, pour lui, " la dépense publique est pertinente car elle permet de réaliser des infrastructures de base nécessaires pour le développement économique, créateur d'emploi ". Il met en exergue, les méga projets lancés ces dernières années, qui ont été bénéfiques au secteur de l'emploi. A titre d'exemple, il cite le taux de main-d'œuvre étrangère en Algérie qui reste insignifiant et ne représente que "0,5% de la population active ". Le constat de Said Anane, fait ressortir un " recrutement massif des travailleurs algériens pour la réalisation des grands projets grâce aux ressources humaines locales ". Il affirme également que le nombre de travailleurs étrangers en Algérie avoisine les " 45 000 en 2009 contre seulement 543 en 1999 ". Plus explicite, il souligne que les travailleurs chinois sont majoritaires avec "45%, suivis des Egyptiens avec 11%, les Italiens représentent 4% de la main- d'œuvre étrangère alors que 3 % sont des Américains, Français, Philippins et canadiens ". Selon les données du directeur général de l'emploi au ministère du Travail, le secteur du bâtiment et des travaux publics emploi, à lui seul "51% de la main-d'œuvre étrangère et 3,6% travaillent dans le secteur des services ". Autres données fournies par Said Anane, concernent les villes où est concentrée l'activité des étrangers qu'on retrouve à "Boumerdès, Alger, Oran, Adrar, Illizi, Mila, Skikda et Ouargla ", ajoutant que "23% d'entre eux ont un niveau de qualification supérieur ".