Le secteur de la pêche et des ressources halieutiques a en registré une grande performance en matière de réalisation des projets d'investissement qui lui sont destinés durant le quinquennat 2005-2009. En effet, selon un bilan du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, le secteur a réceptionné 90% des projets d'investissement soutenus par l'Etat dans le cadre du plan quinquennal de soutien à la croissance (2005-2009). Sur un total de 582 projets ayant bénéficié du soutien de l'Etat durant les cinq dernières années, 524 ont été réceptionnés, soit un taux de réalisation de 90%, les 58 projets restants sont en cours d'achèvement, selon la même source. Le bilan fait état de nombreuses réalisations durant l'exercice 2009, notamment en matière de formation et de recherche, de surveillance maritime, de développement de la pêche aux petits métiers, de développement de l'aquaculture et de l'élevage de poisson. Ainsi, outre la réalisation du laboratoire d'analyse de la qualité des produits halieutiques d'Alger, le secteur s'est doté également d'un autre laboratoire d'analyse de la salubrité des milieux et des produits halieutiques. Selon le ministère, ce laboratoire sera chargé de "normaliser les protocoles, méthodes, techniques et procédés d'analyse devant être effectués par les laboratoires locaux d'analyse et participera à l'arbitrage de litiges commerciaux internationaux en tant que tierce partie, comme le prévoit le droit international en la matière". Sa mise en place vise également l'"augmentation des garanties des produits à commercialiser au plan interne et faciliter leur accès aux marchés internationaux". Pour, ce qui est de l'aménagement des domaines de la pêche, une étude pour l'élaboration d'un plan d'aménagement et de gestion des pêcheries nationales a été lancée, en vue de faciliter la gestion zonale de l'effort de pêche dans un cadre durable et évaluer la biomasse marine par zone de pêche identifiée. Un programme de réalisation de sites d'échouage pour le développement du petit métier a été également lancé en 2009, et les travaux de certains sites (Tizi-Ouzou, Boumerdès et El-Tarf) "connaissent des taux d'avancement appréciables". En outre, les travaux de réalisation de plusieurs halles à marées ont été lancés durant la même année notamment celles de Colo, Zemmouri et Boudis. Cependant, le secteur s'est doté d'un système de surveillance des navires de pêche par satellite (VMS), qui assure la transmission des données en temps réel et à tout moment, depuis le navire de pêche au centre de réception, de transmission, de traitement et d'analyse (CRTTA). Développement de l'aquaculture Le secteur a enregistré, en 2009, une quinzaine de projets d'investissement publics et privés dans le domaine de l'aquaculture. Parmi les investissements publics, le ministère relève la réalisation d'une étude de salubrité des eaux d'élevage aquacole le long du littoral national, alors qu'un avis d'appel d'offres pour la réalisation de l'étude d'exécution du projet d'une ferme d'élevage d'eau douce de Hareza (Aïn Defla) est en cours de préparation. Il s'agit également de l'exécution du projet d'élevage de poisson marin de Bousmaïl (Tipaza) dans le cadre de la coopération algéro-espagnole, d'une autre ferme d'élevage de crevettes à Skikda, en partenariat avec la Corée du Sud, dont le taux d'avancement est estimé à 50%. Plusieurs projets inscrits dans le cadre du programme Hauts-Plateaux et Sud, dont les centres de pêche de Bordj Bou Arréridj, Batna, Khenchela et de M'sila devraient être réceptionnés au 1er trimestre de 2010, alors que 26 fermes aquacoles prévues dans ce même programme ont été lancées en 2009. Pour les investissements privés, le secteur a octroyé durant l'année écoulée 36 concessions de pêche continentale et 3 concessions pour la création d'établissements aquacoles. L'année 2009 a vu aussi l'entrée en production de deux fermes de pisciculture rurale intégrée totalisant des capacités de production de 75 tonnes/an de carpe et de mulet. Cinq autres fermes piscicoles d'eau douce sont entrées en production (deux à Ouargla, une à Relizane, une à Saïda et une à Ghardaïa) d'une capacité de production de 2.480 tonnes de Tilapia par an. Et aussi, une ferme d'une capacité globale de production annuelle de 1.250 tonnes de loup et de daurade est entrée en production à Tizi-Ouzou en plus de deux autres de conchyliculture marine (100 tonnes d'huîtres et de moules par an). Le ministère estime que l'ambition visant à inscrire de façon permanente la gestion du secteur dans la durabilité économique, environnementale et sociale "se consolide progressivement". Par ailleurs, le secteur prévois, à l'horizon 2014-2015, la réalisation d'autres actions, notamment la formation de 10 000 diplômés en plus des 20 000 formés à fin 2009. Il s'agit aussi d'arriver à constituer un réseau de 72 ports de pêche et de sites d'échouage, un réseau de 40 halles à marées et un autre concernant les laboratoires de contrôle, une flottille de pêche moderne comptant plus de 5 000 unités et une production d'aquaculture et de pêche continentale à même de compléter la production de la pêche maritime.