Une nouveauté dans le secteur de la pêche, il s'agit de l'exportation du thon rouge sous le label algérien. En effet, durant les deux dernières campagnes de pêche effectuées au moyen de thoniers algériens acquis par des opérateurs nationaux, le thon rouge pêché dans les eaux algériennes est estampillé thon d'Algérie avant d'être exporté. L'information émane du premier responsable du secteur de la pêche et des ressources halieutiques, M. Smaïl Mimoune, qui s'est exprimé, hier, dans une rencontre bilan ayant réuni les cadres de son secteur au siège du ministère. Par ailleurs, l'exportation du poisson s'étale également à d'autres variétés dites nobles, comme les crustacés et les mollusques. Ce sont des produits à haute valeur marchande, expliquera le ministre. La moyenne des quantités exportées est de 2 000 tonnes contre 16 000 tonnes en moyenne de produits importés essentiellement des filets de poissons congelé et des produits de conserves. En dressant un bilan exhaustif s'étalant sur 7 années d'efforts (2000-2007), le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques s'est montré plutôt optimiste quant à l'avenir de son secteur pourvu que la stratégie mise place suive son cours et que les projets initiés soient menés à terme. Car, jusque-là, le développement du secteur de la pêche en Algérie reste encore un projet inachevé du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Selon Smaïl Mimoune, trois phases sont nécessaires pour la mise en oeuvre de la politique de développement sectorielle. Ces trois phases sont comprises dans le schéma directeur de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture, adopté par le conseil de gouvernement le 16 octobre 2007. La première phase est celle de la "refondation et restructuration", lancée depuis l'année 2005 et qui s'étalera jusqu'en 2010 et qui s'appuie, explique Smaïl Mimoune, sur le programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC). Durant cette période, dira le ministre, l'effort sera accentué pour l'optimisation des capacités de production et de transformation des produits de la pêche en Algérie, grâce à la restructuration de la flottille et la réhabilitation et la modernisation des ports de pêche. Dans cette phase, le ministère, concernant l'aquaculture, prévoit d'abord d'identifier les différentes filières et les sites propices à même d'accueillir les projets d'investissement dans les différentes filières aquacoles. Selon le ministre, 186 sites ont été déjà identifiés à travers le pays. La deuxième phase concerne "le réajustement du développement" de 2011 à 2015 et enfin la phase de "confirmation économique" qui s'étalera de 2016 à 2025.