Le conservateur des forêts d'Oum El Bouaghi a indiqué mercredi qu'un total de 11.686 oiseaux appartenant à 28 espèces ornithologiques migratrices a été recensé par les services forestiers durant cet hiver à travers les zones humides de la wilaya. Abdelaziz Chelighem qui a rappelé que cinq parmi les zones humides de cette wilaya sont classées sur la liste Ramsar, a souligné que ces effectifs d'oiseaux migrateurs sont toutefois moins nombreux et moins diversifiés que durant la saison hivernale 2008-2009 durant laquelle 31.745 volatiles avaient été dénombrés. Cette baisse s'expliquerait "par les faibles précipitations du début de l'hiver et par le retard des pluies", a estimé ce responsable qui a cité, entre autres espèces dénombrées, le flamant rose, la tadorne de belon, la grue cendrée, la spatule, l'échasse blanche, le grand cormoran et la sarcelle marbrée. Ces espèces d'oiseaux qui migrent par trois couloirs principaux via le sud de l'Italie, le sud-ouest de l'Europe (par Gibraltar) et le Moyen Orient, fixent traditionnellement leurs quartiers d'hiver sur les plans d'eau de la wilaya d'Oum El Bouaghi qui leur offre un habitat sécurisé et riche en aliments naturels comme les poissons et les crustacés, entre autres, a ajouté M. Chelighem. La wilaya d'Oum El Bouaghi compte au total huit zones humides dont trois ne sont pas encore classées. Il s'agit du marais de Z'moul, du chott Timerkanine et du lac Boulhilet. Le relief très diversifié de la wilaya et la suspension de la chasse depuis 1998 ont favorisé, d'autre part, la multiplication des populations avifaunes sauvages sédentaires, notamment les perdrix, les faisans et les tourterelles, a-t-on souligné à la conservation des forêts. Ces mêmes conditions ont été également très favorables à la reproduction d'autres mammifères sauvages parmi lesquels le sanglier dont les méfaits au secteur agricole commencent à irriter les paysans des localités d'El-Djazzia et de Ain Babouche. Certaines autres espèces, considérées jusque-là "éteintes", ont réapparu au cours de ces deux dernières décennies, telle l'hyène dont plusieurs individus ont été signalés par les forestiers des massifs densément boisés de Sidi R'ghis et de Ain Chajra.