Attrait n Le lac Sebkhet El-Malah est une zone de plus en plus fréquentée par de nouvelles espèces d?oiseaux et ce, en dépit de la détérioration continuelle du site. Une vingtaine d?espèces, dont cinq nouvelles, regroupant 3 900 oiseaux, ont été répertoriées par les ornithologues dans la zone humide d?El-Ménéa, le lac de la Sebkhet El-Malah, située à 270 km au sud de Ghardaïa, indiquent les services de l?expansion du patrimoine et de la protection de la faune et de la flore et de la conservation des forêts de la wilaya. Ces données, précise la même source, sont établies à l?occasion du recensement international des oiseaux migrateurs effectué conjointement par les ornithologues des conservations des forêts de Ghardaïa et de Ouargla, les 15 et 16 janvier derniers. Le chevalier cul blanc, la mouette rieuse, le pygargue à queue blanche, l?avocette et le butor étoilé, sont les cinq nouvelles espèces observées dans la région. Cette avifaune non négligeable est considérée par les mêmes responsables «comme un signe révélateur d?une fréquentation d?oiseaux migrateurs» en dépit de «la détérioration et de l?agression multiple» que subit le site du lac par «l?effet de l?homme et de l?urbanisation anarchique». La détérioration du site par l?arrachage extensif et le brûlis de la végétation, la mise en valeur agricole sur le site, la pollution par les rejets d?eaux usées dans le lac, le braconnage ainsi que les constructions illicites constituent une menace pour l?équilibre écologique de cette zone humide, a-t-on fait observer. Considéré comme zone ayant un rôle important dans la préservation et la stabilité de la diversité biologique et écologique de la région, le lac d'El-Ménéa, composé de deux bassins, s'étend sur plus de 9 000 hectares et renferme des milliers d?oiseaux migrateurs, dont 13 espèces rares. De par sa situation géographique, ce site aquatique constitue un passage obligé d'une avifaune migratrice venant des pays froids vers les pays chauds, précise-t-on à la conservation des forêts de Ghardaïa. Le lac abrite une faune et une flore endémiques d'une importance universelle, vulnérables et menacées, en particulier des canards de surface et plongeurs. Un projet de réhabilitation de cette zone sera lancé prochainement par les pouvoirs publics afin de la préserver et de la protéger des différents types de pollution, en particulier microbiologique et minérale, ont conclu les services des forêts de Ghardaïa.