Les recettes des douanes algériennes durant l'année 2009 sont conséquentes, elles ont atteint " 457 milliards de dinars contre 440 milliards en 2008, soit plus de 17 milliards de dinars en une année, ce qui représente plus de 3% ". Cela parait contradictoire avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour réduire les importations. Le volume enregistré par les douanes montre que le flux de marchandises est toujours important. Mais l'inspecteur général des douanes, Abdelmadjid Mahrèche, a une autre explication. " Cette situation est due à la hausse des importations de biens d'équipement en raison des grands chantiers lancés. En revanche, les produits de revente en l'état ont sensiblement diminué ", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio chaîne III. Pour Abdelmadjid Mahrèche, c'est au contraire un signe positif, car l'Algérie a commencé à " importer utile après avoir assaini la liste des importateurs et mis en place un système de traçabilité pour éviter la fraude et les fausses déclarations". Interrogé sur le projet du code des douanes, il a précisé qu'il sera fin prêt à la " fin du mois de mars et sera remis par la suite au gouvernement ". Ce document comporte plusieurs nouveautés. Les plus importantes d'entre elles sont la " simplification de la déclaration de douane, l'introduction de la déclaration électronique, la saisi à distance, le payement électronique, l'introduction de la notion de gros opérateur et enfin l'aggravation des sanctions ". Abdelmadjid Mahrèche est revenu, par ailleurs, sur les moyens de lutte contre la corruption au sein des agents des douanes. Pour ce faire, le ministère des Finances et la direction générale des douanes ont décidé d'une panoplie de mesures, comme la mise en place d'une " cartographie de tous les postes sensibles pour éviter la prise de décision unilatérale ainsi que l'application de la mobilité pour les agent qui ne doivent pas rester dans un seul poste plus de six mois et une année pour les responsables au niveau des postes ", a-t-il précisé. Les douanes, selon lui, ont toujours agi lorsqu'il y a plainte pour corruption. En témoigne le nombre de dossiers transmis à la justice, qui est de "72 durant les quatre dernières années ". Il faut, poursuit-il, l'implication de tous pour luter contre ce fléau, et le fait de ne pas dénoncer des cas de corruption "encourage l'impunité ". Sur un autre registre, Abdelmadjid Mahrèche a indiqué que les douanes luttent sans relâche contre les produits pyrotechniques. Une question d'actualité à la veille de la fête du mawlid ennabawi. Les chiffes avancées montrent une légère baisse mais le phénomène est toujours inquiétant. " En 2009, nous avons saisi 2,8 millions d'unités pour une valeur de 10 milliards de dinars contre 3,6 millions d'unités qui représentent 17 milliards de dinars ". Selon lui, les mesures prises par la direction générale des douanes ont donné leurs fruits, comme l'installation du "système de contrôle informatisé des containers qui sortent des ports ". Malgré ces efforts, l'inspecteur général des douanes reconnaît qu'il est difficile de "tarir toutes les sources car les frontières ne sont pas hermétiques d'autant que le territoire algérien est très vaste ".