En Algérie, comme partout ailleurs dans les quatre coins du monde le bouleversement des saisons cause " des changements climatiques ", l'un des thèmes les plus problématiques débattu à différents niveaux. Les scientifiques, et les associations de tout bord sont unanimes à dire que le monde va mal et que surtout, l'Homme en est le principal responsable. La saison de l'hiver a été caractérisée, cette année, par une très faible pluviométrie et même, d'une hausse anormale de température ayant entraîné une baisse inquiétante du niveau du remplissage des barrages avant que des pluies torrentielles et des couches de neiges considérables ne viennent sauver la saison. Contre toute attente et prévisions, d'ailleurs, puisque ce n'est plus la saison. Les taux de remplissage des barrages ont certainement augmenté, comme celui de Tilesdit, situé dans la région de Bechloul, qui a atteint ces jours-ci, un taux de 76%, alors que celui de Oued Lekhal dans la localité de Aïn Bessam note un niveau de 55%, sans compter le plus, suite aux crues et débordements constatés causant même des pertes en vies humaines… Ainsi, la Journée internationale de la météorologie (célébrée le 23 mars de chaque année) requiert autant d'importance en raison sa relation et de l'envergure que ne cesse d'inquiéter la préoccupation planétaire et contre quoi les scientifiques ont mis en garde depuis un certain 23 mars 1950, lors de la signature de la Convention qui a institué l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), sous le thème "le temps, le climat, l'eau et le développement durable". 57 ans plus tard, on se rend compte que le choix du thème n'était pas fortuit : absolument judicieux, bien au contraire. En Algérie, un pays classé dans la catégorie de ceux souffrant du stress hydrique, les moyens mis pour la sensibilisation et la diversification des sources d'approvisionnement, de distribution et de gestion raisonnables des ressources en eaux démontrent si bien le niveau de prise de conscience au niveau des pouvoirs publics…En étroite corrélation avec cette préoccupation, l'Algérie a procédé, hier, à l'occasion de la célébration de cette journée mondiale de la météorologie, à la numérisation des services du centre national de la météorologie, appelé à assurer un haut degré de collaboration avec les différents centres internationaux. En effet, la création de l'OMM a contribué au progrès rapide des sciences météo-climatiques, des technologies connexes et de la coopération internationale. Cette évolution, s'est vite traduite par la mise en place de systèmes opérationnels d'envergure mondiale pour la protection des personnes et des biens, l'atténuation des effets des catastrophes naturelles, ainsi que par la mise en ouvre de toute une série d'activités socio-économiques menées au profit d'un développement durable défini comme le développement qui satisfait les besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs. D'autant plus que l'économie mondiale est de plus en plus sensible au temps et au climat. En 2000, l'Organisation des Nations unies a affiné sa stratégie en faveur d'un développement social et économique respectueux de l'environnement en incitant ses membres à atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire. Lesquels objectifs ont été développés dans le plan de mise en oeuvre du Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg 2002). En 2007, les résultats des changements climatiques sont aussi gros qu'incontestables ! De gigantesques rassemblements d'experts de la question se sont multipliés, ces derniers temps, pas pour dresser des résultats mais, pour apporter des solutions… La récente rencontre du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), en février à Paris, a confirmé la responsabilité de l'action de l'homme dans le réchauffement climatique mondial. On prévoit pour 2100, l'augmentation de la température moyenne du globe de 1,4 à 5,8°C et élévation du niveau des océans de 9 à 88 cm… Quelques modifications sont probables mais elles ne devraient pas remettre en cause l'aggravation du changement climatique, qui nous attend, si nous ne prenons pas rapidement les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui s'imposent (CO2, CH4, N2O, gaz fluorés…). Encore le rapport du Giec, rédigé par plus de 2 500 experts " en climats ", note que même avec l'application du protocole de Kyoto (2008-2012), où une trentaine de pays industrialisés se sont engagés à réduire globalement de 5,2% leur émission de gaz à effet de serre (GES), par rapport au niveau de 1990, cela ne permettra nullement d'enrayer l'emballement de la machine climatique. Il y a nécessité d'engagements beaucoup plus ambitieux.