Les malades chroniques, structurés au sein d'associations par types et spécificités de maladies, sont sur le point de s'unir pour constituer une seule voix leur permettant d'exprimer leurs préoccupations. Elle s'appelle l'Association des malades chroniques. L'action de ces malades devra d'abord se matérialiser par l'organisation des journées "printemps des patients" les 28 et 29 mars 2007, à l'hôtel El Aurassi. "A l'occasion de cette manifestation, la première du genre de cette envergure, et qui en plus jouit du parrainage du président de la République", les représentants d'environ 14 associations de malades chroniques devront annoncer la naissance d'une nouvelle organisation qui veillera sur une réelle prise en charge des malades chroniques. M. A. Boualleg, président de SOS hépatites, mais également porte-parole de ce mouvement associatif, a animé, hier, en compagnie d'autres camarades, une conférence de presse à la salle des conférences de la Maison de la presse Tahar-Djaout pour présenter les grandes lignes de leur action. M. Boualleg explique que les malades ne comptent pas entrer en conflit avec ses interlocuteurs pour dénoncer les carences en matière de prise en charge des malades chroniques, mais qu'il s'agit de présenter les faits, la réalité et les contraintes qui rendent la vie de ces malades difficile. "On veut marquer un moment de rencontre entre les parties concernées, associations, autorités, législateurs et patients pour avancer sur le chemin de la prévention et de la prise en charge du malade afin renforcer les efforts consentis par tous", indique M. Boualleg. "On veut inviter le législateur, les professionnels de chaque maladie pour parler des difficultés rencontrées par les personnes atteintes, on espère sortir avec des recommandations et on verra plus tard comment œuvrer pour les concrétiser. Cette rencontre n'est qu'un début, c'est la pierre angulaire sur laquelle sera bâtie notre action en vue de faire entendre notre voix", a-t-il ajouté. Le conférencier avoue d'autre part, que les malades chroniques souhaitent voir le président de la République intervenir en leur faveur en donnant des instructions et recommandations aux acteurs opérationnels, que sont les départements de la santé, du travail et celui de l'emploi et de la solidarité nationale, pour une prise en charge effective des patients atteints de maladies chroniques ou incurables. Il faut savoir, en guise d'exemple, que la prise en charge de l'hépatite exige 144 millions de centimes. "C'est vrai que les pouvoirs publics ont mobilisé un fonds de 300 milliards de centimes pour la satisfaction des besoins des malades, mais, toujours est-il que ces subventions n'arrivent pas tout le temps aux malades en temps voulu", relève le conférencier. Signalons que les premières associations regroupées au sein de cette organisation naissante, dénommée l'Association des malades chroniques, sont l'Association de lutte contre les maladies réspiratoires (ASMARESP), l'Association de lutte contre les myopathies, l'association Nour Douha d'aide aux cancéreux, SOS hépatites, la Fédération nationale des insuffisants rénaux, (FNIR), les deux associations El Amel et El Fedjr d'aide aux cancéreux et l'Association du syndrôme Williams et Beuren.