Il ne s'est pratiquement pas passé un seul jour sans que la lutte contre la corruption ne soit évoquée comme obligation ou mission à mener par les pouvoirs publics. Si à partir de l'expression de telles intentions la corruption demeure toujours aussi vivace dans les discours, alors qu'il apparaît qu'elle défie les pouvoirs publics et qu'elle prospère même, il y a bien dans ce cas un obstacle qui assure indirectement ou directement l'impunité à ses auteurs. Nombre de personnes pensent que la lutte contre la corruption passe par une véritable démocratie. La démocratie est à elle seule le système qui permet la transparence, le débat public, l'exercice des contre pouvoirs et le recours à une justice "indépendante". Tous les jours que le bon Dieu fait et fera, les interrogations relatives au processus de lutte contre la corruption ne cesseront pas. Elles ne pourront pas cesser car c'est dans la nature de l'homme de chercher constamment à s'enrichir. Y en a-t-il de ceux qui ne voudraient pas s'enrichir ? Il en a existé de ceux estimaient que le dévoiement politique, ou le dévoiement du processus démocratique, était dû à l'impréparation des populations à entrer dans le pluralisme politique. Nulle place n'était réservée à la possibilité de dire ou même seulement de supposer que la classe politique elle-même n'y était pas préparée. C'est la classe politique qui devrait subir des réformes car elle est pratiquement seule responsable d'abord du transfert des virus vers la société, de la dénaturation du champ politique, du risque avéré de la rupture de la cohésion nationale et fatalement de la double impossibilité ou difficulté de la relance de l'économie et de l'amortissement des frustrations socioéconomico politiques des populations.