Une conférence intitulée "contacts, pourparlers et négociations durant la lutte de Libération nationale" a été organisée, jeudi, à Alger, par le Conseil de la nation, à l'occasion du 48e anniversaire de la signature des accords d'Evian, lors de laquelle le président de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des liaisons générales (MALG), M. Daho Ould Kablia, a attesté que les accords d'Evian constituaient un aboutissement logique de la lutte armée, de la souffrance et des sacrifices consentis par le peuple algérien durant les sept années et demie de la guerre de Libération nationale. En effet, il a situé le contexte et la conjoncture dans lesquels ont été engagés ces négociations et a relevé que l'indépendance a été arrachée grâce à la lutte du peuple algérien et non aux négociations qui ont été le fruit et le résultat de la résistance populaire et des frappes que subissaient le colonialisme de la part de l'Armée de libération nationale (ALN). M. Ould Kablia a souligné que cette résistance a amené la France à faire progressivement des concessions et à revenir sur ses positions initiales en demandant en notamment au peuple algérien et à son représentant légitime qui était le Front de libération nationale (FLN) de lever le drapeau blanc et d'avouer leur défaite. Il a, en outre, fait remarquer que la France était "accusée d'avoir prolongé la guerre avec nous pour des raisons économiques et stratégiques", mais qu'elle s'était vue obligée, par la suite, de changer ses positions après s'être rendue compte que le peuple algérien était, dans sa totalité, favorable à l'indépendance. A ce propos, M. Ould Kablia a expliqué que les autorités coloniales se sont trouvées alors devant l'impasse et qu'elles étaient dans l'obligation de reconnaître la légitimité de la lutte du peuple algérien et que sa guerre contre ce peuple était peine perdue. Sur ce, il a ajouté que le gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) était notamment bien préparé et suffisamment outillé pour mener à bien ces négociations et faire face à tous les scénarios concoctés par la France. D'autre part, M. Ould Kabli, a affirmé que l'Algérie a traité avec la France en tant qu'"Etat Souverain". Il a, cependant, qualifié cet accord d'acquis important dans le processus de la lutte armée qui a permis à notre pays de recouvrer son indépendance. En ce qui concerne les essais nucléaires français dans le Sud algérien, notamment au Sahara, dont les effets y ont refait surface, ainsi que les mines qui étaient semées tout le long des frontières Est et Ouest du pays, M. Ould Kabli, a estimé qu'"il faudra, aujourd'hui, privilégier le dialogue et la concertation diplomatique entre les deux pays", et ce, afin de trouver une solution à cette problématique. Par ailleurs, il a appelé les jeunes générations à s'imprégner de leur histoire et à prendre l'exemple de leurs aînés et de leurs ancêtres qui ont héroïquement combattu le colonialisme et se sont sacrifiés corps et âme pour leur patrie. Il a conclu en disant que les jeunes d'aujourd'hui "ont le devoir de prendre le relais et œuvrer pour le bien et l'intérêt de leur pays et de participer activement à son édification", et ce, pour faire honneur à leurs aînés ainsi qu'à leur pays.