De notre envoyée spéciale à Béchar : Nassima Bensalem Le Ksar est l'héritage prestigieux de grandes civilisations qu'il faut à tout prix préserver pour servir d'élément d'attraction aux touristes étrangers. Partant de ce principe, le premier responsable du secteur du tourisme, M. Noureddine Moussa, a mis l'accent sur la nécessité de restaurer cet habitat traditionnel. S'exprimant hier en marge d'une journée d'étude sur le développement du tourisme saharien dans les régions du Sud, organisée à l'université de Béchar il tenu a souligner que la problématique de la préservation de ces entités ne réside pas dans leur restauration, mais sur la gestion de ces dernières, d'autant plus que la majorité sont gérées par des privés ; " C'est un travail qui se fait en collaboration avec le ministère de la Culture ". Notons que la région de Béchar compte pas moins de huit ksour aussi impressionnants les uns que les autres dont cinq d'entre eux subissent actuellement une opération de réhabilitation, et ce suite à une étude déjà lancée dans le but d'élaborer un plan de sauvegarde des trois ksour de la wilaya, classés patrimoine national architectural, à savoir ceux de Kenadsa, Taghit et Beni Abbès. Cette étude a permis donc d'élaborer une stratégie de protection de ces sites ayant fait l'objet de travaux de restauration, en 2000, pour un coût global de plus de 400 millions de dinars. L'objectif de cette étude est de préserver, conserver, entretenir et transmettre, en sus des actions de gestion et de valorisation de ces espaces ksouriens à des fins culturelle, économique, touristique et pédagogique. Malgré la diversité de l'habitat traditionnel dans les palmeraies du Sud, on peut dire que le ksar, dans sa version dégradée actuelle pour certains, est voué à la disparition, car il est devenu synonyme de pauvreté pour les populations qui y résident encore. Ce qui nécessite une prise en charge qui doit se faire dans l'urgence. Certes, il existe encore des ksour occupés mais c'est parce que leurs occupants ne disposent pas de terrain et de moyens financiers pour réaliser de nouvelles constructions en dehors de l'enceinte. Il est malheureux que la survie des ksour, une entité essentielle de l'identité nationale, soit liée à la pauvreté et à l'exclusion d'un ensemble de citoyens. Et il est plus malheureux encore de dire que tant qu'il y a des Ksouriens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, les ksour subsisteront. En revanche, dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le gouvernement et le Pnud, ont lancé le projet de restauration des ksour ; un projet qui vise à renforcer essentiellement la promotion du tourisme. Ledit programme concerne quatre wilayas du Sud en l'occurrence Béchar, Adrar, Ouargla et Ghardaïa. D'autre part, à propos des agences de voyages, M. Moussa a déclaré être satisfait de certains mais mécontant des autres. Ce qui va le mener à se réunir avec les gérants de ces agences afin, d'une part, pour leur demander de se professionnaliser dans le marché des voyages, et d'autre part, de discuter sur la loi n°99-06 portant sur les agences de voyage qui est mise en chantier. Rappelons que le ministre avait déjà précisé que l'application de cette loi avait rencontré des difficultés, et pour cette raison, son département avait appelé à un débat avec les acteurs de la société civile, les opérateurs et investisseurs pour élaborer un texte adéquat Notons, dans ce même contexte, que tout comme les établissements hôteliers, les agences de tourisme et de voyages subissent une opération d'assainissement, afin d'arriver à placer sur le terrain uniquement des professionnels de l'activité. Les résultats de cette opération font état aujourd'hui de 36 retraits d'agrément pour non professionnalisme et de 16 avertissements inscrits à l'encontre de certaines agences. L'opération continue, puisqu'il s'agit d'un travail de tous les jours, touchant les 783 agences que compte le secteur. Le ministre a mainte fois appelé les agents de voyages d'œuvrer eux-mêmes à la promotion des sites qu'ils commercialisent et de devenir de vrais professionnels en la matière pour avoir le statut de véritables tour-opérateurs aptes à vendre leurs produits avec de meilleures prestations.