De notre envoyée spéciale à Taghit (Béchar) Nassima Bensalem Après Biskra, c'est Taghit, l'enchanteresse, qui a charmé les pouvoirs publics pour avoir eu l'honneur d'abriter la troisième édition du Festival du tourisme saharien qui s'est ouvert hier en plein milieu des remarquables dunes de renom. L'inauguration du festival, qui se tient sous le haut patronage du président de la République, a été faite par le premier responsable du secteur du tourisme, M. Noureddine Moussa, en présence d'un nombre important d'étrangers représentant la presse spécialisée dans le domaine du tourisme au nombre d'une centaine venus, entre autres, de Belgique, de France, d'Allemagne... Certains, venus pour la première fois, découvrent la beauté ensorceleuse de la région et ce, durant six jours à travers lesquels traditions, champs, danses folkloriques et autres productions seront au rendez-vous. Dans son allocution d'ouverture le ministre n'a pas manqué de souligner qu'en dehors du fait que "cette manifestation est caractérisée par des festivités, elle est néanmoins un moyen efficace qui permet de promouvoir auprès de la scène internationale les atouts et les potentialités que recèle le désert algérien" considéré en effet, comme étant le plus impressionnant musée à ciel ouvert dans le monde. Dans ce contexte M. Moussa a rappelé que pas moins de 150 fêtes locales répertoriées à travers le territoire national sont à réhabiliter afin d'exploiter cette aubaine qui attire de plus en plus de touristes étrangers. Il a aussi souligné l'impact important qu'apporte le festival en terme d'arrivée de touristes dans le Sahara. A l'image de Tamanrasset qui a accueilli la première édition et qui, par la suite, a enregistré une augmentation éminente dans ce sens, à savoir qu'en 2005, la capitale du Hoggar a vu l'arrivée de 8 000 touristes, ce nombre est passé à 21 000 visiteurs étrangers en 2006. Alors que Biskra a enregistré une augmentation tout aussi impressionnante avec 1 700 touristes en 2005 et 7 200 en 2006, ce qui représente une évolution de l'ordre de 400%. Le ministre a également indiqué que "le festival du tourisme saharien a trouvé sa maturité et su répondre à des préoccupations réelles tant de la part des opérateurs que des pouvoirs publics". S'exprimant toujours sur l'impact de l'événement, il a mis l'accent sur le fait que le festival joue un rôle primordial dans la formulation de la politique de développement du tourisme en Algérie. Il a rappelé par la même occasion la nécessité de préserver des modes de vie adaptés et permettre aux populations qui vivent dans ces régions d'être les premiers bénéficiaires des retombées du tourisme générateur de richesse et d'emplois. N. B.