Confusion au Pakistan alors qu'au moins 41 personnes ont été tuées lundi par la bombe d'un kamikaze lors d'un meeting politique et qu'une tentative d'attaque contre le consulat des Etats-Unis dans la capitale provinciale Peshawar a fait six morts, dont quatre assaillants. L'opération contre le consulat a été revendiquée dans un appel téléphonique par un porte-parole des talibans pakistanais. Le nord du Pakistan a été frappé par plusieurs attentats hier. Dans le district de Malakand, d'abord, non loin des zones où l'armée combat les talibans alliés à al-Qaida. Au moins 41 personnes ont été tuées dans l'explosion d'une bombe lors d'une réunion d'un parti politique laïc. "Les premiers éléments recueillis tendent à montrer qu'il s'agit d'un attentat suicide", a déclaré par téléphone Qazi Jamil, le chef de la police du district de Malakand, qui a parlé de l'explosion d'une "bombe". Quelques heures plus tard, cinq explosions et des tirs d'armes automatiques ayant pour cible le consulat américain ont secoué la grande ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays. Au moins six personnes, dont quatre assaillants et un policier ont été tuées. L'attaque a été revendiquée un peu plus tard par les talibans. Les télévisions montraient une épaisse colonne de fumée noire au-dessus d'un quartier militaire de Peshawar, qui abrite le consulat. Un responsable des services de renseignements a indiqué que l'armée soupçonnait que des assaillants s'étaient retranchés dans la zone attaquée, bouclée par les forces de sécurité. Les télévisions montraient également des militaires en train de progresser vers la zone en tirant. Il n'y a officiellement plus de personnel américain au consulat des Etats-Unis à Peshawar depuis plus d'un an, quand la ville était au coeur des attaques les plus meurtrières. "J'ai entendu trois puissantes explosions", a déclaré l'officier des services de sécurité. "Dans ce quartier, il y a des postes de police, le consulat américain mais aussi des bâtiments militaires et d'autres installations sensibles", a ajouté l'officier. Les militaires et les policiers sont les cibles les plus fréquentes des attaques des talibans, qui font aussi de nombreuses victimes civiles. Peshawar est située non loin des zones tribales où l'armée combat les talibans alliés à Al-Qaïda et responsables d'une vague d'attentats suicide et d'attaques commando qui ont fait près de 3.200 morts dans tout le pays en un peu plus de deux ans et demi. Les insurgés islamistes sont responsables d'une vague sans précédent d'attentats suicide et d'attaques commando qui ont fait plus de 3.100 morts en un peu plus de deux ans et demi dans tout le pays.