Le Directeur de l'Institut "Cervantès" de la ville d'Oran, M. Javier Galvan, a indiqué qu'une table ronde sera organisée aujourd'hui autour du centre des convention d'Oran (CCO) qui accueillera la 16ème édition de la conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié connu sous le nom du GNL 16. En effet, cette dernière sera animé mercredi prochain par des architectes espagnols qui sont les auteurs de la conception et sera organisée à l'auditorium de l'université des sciences et de la technologie "Mohamed Boudiaf" (USTO), et ce en présence d'une délégation de l'ordre des architectes de Madrid. Par la même occasion, M. Galvan a précisé que cette table ronde intervient à la clôture de l'exposition "Madrid 100% Architecture" qui se tient depuis maintenant plus de vingt jours à l'auditorium de l'USTO. Sur ce, il y a lieu de souligner que cette exposition est centrée autour d'une maquette du Centre des Conventions d'Oran qui couvrira les travaux du GNL 16 du 18 au 21 avril 2010. C'est la plus importante manifestation scientifique et technique qui n'ait jamais été organisée dans la capitale de l'Ouest Algérien. A titre de rappel, le Centre des Conventions d'Oran occupe une superficie de 8 hectares sur les Falaises, qui est un site de la frange maritime Est de la ville d'Oran. Ce centre comprend notamment un auditorium de 3.000 places, un palais des expositions, un hôtel de 300 chambres qui sont classées 5 étoiles, un restaurant de 2.000 couverts ainsi qu'un parking pour 500 véhicules. Le contrat de réalisation de cette infrastructure avait été signé le 21 janvier 2008 à Alger entre Sonatrach qui était le maître de l'ouvrage et la société espagnole "OHL" qui était le maître d'œuvre. D'autre part, M. Galvan a tenu à souligner que la table ronde prévue aujourd'hui permettra aussi aux spécialistes algériens et espagnols d'échanger leurs points de vue et de débattre non seulement des défis qu'impose le contexte des marchés internationaux et de la globalisation mais aussi l'évolution du marché du GNL dans le contexte de crise économique ainsi que les développements technologiques et les ressources non conventionnelles. Pour sa part, le ministre de l'Enérgie et des Mines, M. Chakib Khelil, a attesté que plusieurs thèmes seront débattus durant ses 4 jours, dont le premier sera particulièrement au menu du 10ème Forum des pays exportateurs de gaz qui est prévu le 19 avril 2010. A ce propos, il a rappelé que ce forum traitera, en premier lieu, du problème de la chute des prix du gaz sur les marchés spot et sa conséquence sur les prix des contrats à long terme et dont les retombées sont négatives pour les pays exportateurs. Cependant, M. Khelil a estimé que l'Algérie n'est pas beaucoup affectée par la chute des prix du gaz sur les marchés spot, une tendance accentuée par le fait que les Etats-Unis n'importent plus de gaz et ce sont les surplus qui ont précipité l'effondrement des prix. Sur ce, il a annoncé que les Etats-Unis "ne constituent pas le marché préféré de l'Algérie, qui n'exportait qu'une petite partie de GNL, vers ce pays". Il faut dire la production de gaz de schiste est devenue une proportion très importante de la production totale de gaz américaine qui était sur le déclin. Elle a été la cause d'une forte baisse du prix du gaz dans le pays et a affecté de ce fait la rentabilité des mégaprojets du Golfe persique et de leurs usines de liquéfaction très coûteuses. Aussi, les inquiétudes à propos de la menace que représentent les gaz non conventionnels ne cessent de grandir chez les grands producteurs de gaz naturel. L'Algérie et la Russie affichent certaines appréhensions. Khelil a expliqué que le marché mondial du gaz a connu de grands changements en une courte période, ajoutant qu'actuellement, ''l'offre dépasse la demande et les prix du gaz dans les marchés des contrats spot et à terme ont reculé à de faibles niveaux, et une menace réelle existe pour les contrats d'exportation de gaz à long terme". Il convient de signaler que le gaz non conventionnel représente à peine 4 % des réserves mondiales de gaz, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Mais il a assuré 12 % des volumes produits dans le monde l'an dernier. En 2030, le gaz non conventionnel devrait représenter près de 60 % de la production américaine de gaz, contre à peine 30% en 2000, selon l'AIE. Le marché spot de GNL enregistre depuis 2009 une baisse importante des prix en raison de la hausse inattendue de la production gazière aux Etats-Unis, grand consommateur de cette énergie, favorisée par de nouvelles techniques d'extraction.